La guerre civile au Soudan a franchi une nouvelle étape tragique ce samedi, avec le bombardement d’un marché à Omdourman, en périphérie de Khartoum. Le bilan est lourd : plus de 50 morts et des centaines de blessés, selon des sources médicales et le ministère de la Santé. Cette attaque, attribuée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), témoigne de l’escalade de la violence et de son impact dévastateur sur les populations civiles.
Un bilan humain désastreux après un bombardement au Soudan
L’hôpital Al-Nao, situé à proximité du marché, a été submergé par l’afflux de victimes. « Je vois les vies d’hommes, de femmes et d’enfants déchirées, les blessés allongés dans tous les espaces possibles de la salle d’urgence tandis que les médecins font ce qu’ils peuvent », a déclaré Chris Lockyear, secrétaire général de MSF, présent sur place. Le manque de personnel médical et de matériel a rendu la situation d’autant plus critique.
Les témoignages des rescapés décrivent une scène de chaos et de désespoir. « Les roquettes sont tombées au milieu du marché aux légumes, c’est pourquoi les victimes et les blessés sont si nombreux », a raconté un témoin. Le syndicat des médecins soudanais a indiqué qu’un obus était tombé « à seulement quelques mètres de l’hôpital Al-Nao », soulignant la vulnérabilité des structures de santé dans ce conflit.
Un conflit qui s’enlise
Cette attaque meurtrière s’inscrit dans un contexte de guerre civile qui déchire le Soudan depuis avril 2023. Les combats entre l’armée régulière et les FSR ont déjà fait des dizaines de milliers de morts et contraint plus de 12 millions de personnes à fuir leur foyer. La capitale, Khartoum, est le théâtre d’affrontements particulièrement violents, avec des frappes aériennes et des tirs d’artillerie qui frappent indistinctement les civils.
La situation humanitaire est катастрофическая. La famine menace plusieurs régions du pays, notamment le Darfour, où les FSR sont accusées de commettre des atrocités. L’administration américaine a санкционировал le général Burhane et M. Daglo, les deux chefs belligérants, pour leur responsabilité dans les violations des droits humains et les atrocités commises sur le terrain.
Un avenir incertain
Malgré les appels de la communauté internationale à un cessez-le-feu, le conflit au Soudan semble s’enliser. Les deux camps rivaux campent sur leurs positions et les tentatives de médiation n’ont jusqu’à présent pas porté leurs fruits. La population civile, prise au piège des combats, paie un lourd tribut. Le bombardement du marché d’Omdourman est un tragique rappel de l’urgence d’une solution politique pour mettre fin à cette guerre fratricide.