Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est rendu à Kinshasa pour rencontrer le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi. Cette visite intervient dans un contexte de vives tensions, marqué par une escalade du conflit dans l’est du pays. L’offensive du M23, soutenue par le Rwanda, a provoqué des affrontements et des manifestations, mettant en lumière la fragilité de la situation.
RDC: une visite diplomatique en pleine crise
L’arrivée de Jean-Noël Barrot à Kinshasa, quelques jours après l’incursion du M23 à Goma, témoigne de l’importance accordée par la France à la crise en RDC. Cette escalade de violence, la plus grave depuis 2012, suscite de vives inquiétudes quant à la stabilité de la région. Le ministre français des Affaires étrangères a été reçu par le président Félix Tshisekedi, selon les informations communiquées par Giscard Kusema, directeur adjoint de la presse présidentielle. Un diplomate français a confirmé l’arrivée de M. Barrot à Kinshasa, soulignant le caractère urgent de cette visite.
La France s’engage pour une solution diplomatique
Face à la montée des tensions, la France appelle à une solution diplomatique et s’engage à soutenir les efforts de médiation entre les parties en conflit. Mardi, des manifestants ont pris pour cible plusieurs ambassades étrangères à Kinshasa, dont la représentation française, dans un contexte de protestations liées au conflit dans l’est du pays. Ces événements ont mis en évidence la complexité de la situation et la nécessité d’une réponse politique et diplomatique.
Mercredi, Jean-Noël Barrot a déclaré devant le Parlement qu’une solution diplomatique devait être privilégiée et que la France s’engagerait pleinement dans les efforts de médiation entre les parties en conflit. « Nous condamnons très fermement et vigoureusement la présence des troupes du M23 sur le sol congolais », a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d’un point presse. Il a rappelé que le président français, Emmanuel Macron, s’était entretenu avec ses
Le Rwanda est vivement critiqué par la communauté internationale pour son implication au Congo, tandis que les Nations unies mettent en garde contre le risque d’une extension des violences dans un conflit régional. La visite de Jean-Noël Barrot à Kinshasa s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes et témoigne de la volonté de la France de jouer un rôle actif dans la recherche d’une solution pacifique à la crise en RDC.
Un contexte de tensions et de manifestations
La visite du ministre français des Affaires étrangères intervient dans un contexte de tensions et de manifestations. Mardi, des manifestants ont attaqué plusieurs ambassades étrangères à Kinshasa, dont la représentation française, en signe de protestation contre l’implication du Rwanda dans le conflit. La police a dû intervenir en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Ces événements témoignent de la colère et de la frustration de la population face à la situation dans l’est du pays.
La crise en RDC est complexe, avec des enjeux politiques, économiques et humanitaires importants. La France, en s’engageant dans les efforts de médiation, cherche à contribuer à une solution pacifique et durable. « C’est la France qui a demandé une réunion d’urgence au Conseil de sécurité dimanche dernier », a souligné Christophe Lemoine, précisant que les discussions sont « encore en cours ». La France soutient également la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) et insiste sur la nécessité de protéger les populations civiles.
La visite de Jean-Noël Barrot à Kinshasa est un signal fort de l’engagement de la France pour la paix et la stabilité en RDC. Le ministre français des Affaires étrangères a réaffirmé la nécessité d’une solution diplomatique et s’est engagé à soutenir les efforts de médiation entre les parties en conflit. Reste à voir si ces efforts porteront leurs fruits et permettront de mettre fin à la crise dans l’est du pays.