L’affaire opposant Tam Sir à certains artistes de la Team Paiya concernant les droits de l’œuvre musicale Coup du Marteau suscite de vives réactions. Face à la polémique, le Directeur Général Adjoint du BURIDA, M. Serge Akpatou, a tenu à apporter des précisions essentielles sur la gestion des droits d’auteur et les recours possibles pour les artistes.
Litige musical à la Team Paiya : que risquent les artistes en cas de mauvaise répartition des droits ?
Dans ses déclarations, M. Akpatou a insisté sur la nécessité pour les artistes de formaliser leurs collaborations avant toute contribution à une œuvre musicale. Il met en garde contre les conflits liés à l’absence de contrat précisant la répartition des droits. « Évitez les querelles inutiles. Avant de participer à une œuvre musicale, assurez-vous de bien comprendre les conditions et formalisez-les par un contrat écrit. » Selon lui, cette précaution permettrait d’éviter les malentendus et les litiges juridiques ultérieurs.
Le DGA du BURIDA a rappelé que les droits d’une œuvre musicale se divisent en deux catégories :
- Le droit d’auteur : qui concerne les paroles et la composition.
- Le droit voisin : qui revient aux interprètes et aux producteurs.
Dans le cas d’un dépôt auprès du BURIDA ou de la SACEM, la répartition classique est la suivante :
- 50 % pour les paroles (auteurs),
- 25 % pour la composition mélodique,
- 25 % pour la composition du beat.
Si l’œuvre est entièrement instrumentale, les compositeurs se partagent 100 % des droits. M. Akpatou précise que cette clé de répartition doit être validée par tous les contributeurs avant d’être enregistrée par un organisme de gestion collective.
Quels recours pour les artistes en cas de litige ?
Concernant le conflit entre Tam Sir et certains membres de la Team Paiya, M. Akpatou rappelle que tout artiste estimant être lésé peut saisir les instances compétentes. « Si un artiste estime avoir été trompé, contraint ou induit en erreur lors de la signature d’un accord, il peut déposer une réclamation auprès du BURIDA ou de la SACEM. L’organisme analysera la déclaration et apportera, si nécessaire, des corrections. »
Il souligne également qu’une action en justice reste une option en cas de litige persistant : « Il est possible de porter l’affaire devant les tribunaux pour que le juge détermine si les droits d’un artiste ont été bafoués. » Cette affaire illustre une problématique récurrente dans l’industrie musicale : les conflits autour de la répartition des droits. Elle met en lumière l’importance de la transparence et des contrats pour protéger les artistes et éviter toute contestation future.