La situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) se dégrade rapidement. Les affrontements entre l’armée congolaise (FARDC) et le mouvement rebelle du M23 se sont intensifiés ces derniers jours, poussant de nombreux civils à fuir leurs foyers. Le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, Peter Cirimwami, a été tué au cours de ces combats.
La communauté internationale s’alarme pour la RDC
Face à cette escalade de violence, la communauté internationale exprime sa profonde inquiétude. Plusieurs pays, dont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont appelé leurs ressortissants à quitter la région de Goma. La cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Wagner, a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de se réunir en urgence pour discuter de la situation.
« Le M23 doit déposer les armes et respecter le cessez-le-feu », a exhorté Khady Lo, porte-parole de la Monusco. La mission onusienne en RDC a par ailleurs indiqué que ses Casques bleus étaient activement engagés dans les combats aux côtés des FARDC.
Le processus de Luanda au point mort
Malgré les efforts de médiation de l’Angola, le processus de paix de Luanda semble au point mort. Le président angolais, João Lourenço, a appelé à l’apaisement dans la région des Grands Lacs, mais les affrontements se poursuivent.
« Nous continuons d’espérer que nous arriverons à dépasser les divergences qui persistent et que l’on tournera enfin la page des différends entre la RDC et le Rwanda », a-t-il déclaré.
La Monusco sous pression
La Monusco se trouve une nouvelle fois sous le feu des critiques. Accusée de ne pas être suffisamment efficace pour protéger les civils, la mission onusienne est confrontée à un défi de taille. Neuf Casques bleus ont été blessés lors des derniers affrontements.
« L’artillerie lourde de la MONUSCO a mené des missions de tir contre les positions du M23 », a précisé la mission dans un communiqué.
L’Union européenne, quant à elle, a assuré qu’elle considérerait « tous les outils à sa disposition afin de demander des comptes aux responsables du maintien du conflit armé ».
La situation humanitaire dans l’est de la RDC est extrêmement préoccupante. Des milliers de personnes ont été déplacées et ont besoin d’une aide d’urgence. Les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme et appellent la communauté internationale à intensifier son soutien.
En conclusion, la reprise des hostilités dans l’est de la RDC met en péril les efforts de paix entrepris depuis plusieurs années. La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour trouver une solution durable à ce conflit qui dure depuis plus de deux décennies.