La crise humanitaire au Mali s’aggrave. Près d’un quart de la population malienne, soit 6,4 millions de personnes, a besoin d’une assistance vitale en 2025. Les changements climatiques, les conflits et l’insécurité alimentaire exacerbent une situation déjà fragile. Le gouvernement malien, en partenariat avec les organisations humanitaires, a lancé un plan d’urgence pour répondre à ces besoins croissants.
Une crise humanitaire sans précédent met à l’épreuve le Mali
Le ministre de la Santé, le Colonel Assa Badiallo Touré, a souligné l’urgence de la situation lors du lancement du Plan de réponse humanitaire 2025. « Les solutions humanitaires ne doivent pas souffrir de la géopolitique mondiale », a-t-elle déclaré, appelant ainsi la communauté internationale à renforcer son soutien au Mali.
Ce plan, d’un montant de 771,3 millions de dollars, vise à fournir une assistance multisectorielle à 4,7 millions de personnes les plus vulnérables. Les besoins sont immenses : accès à l’eau potable, soins de santé, éducation, sécurité alimentaire… Les inondations récurrentes, notamment à Bamako, mettent à rude épreuve les populations et les infrastructures.
Le Mali accueille également 191 000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement en provenance des pays voisins. « Il est urgent que l’ensemble de la communauté humanitaire et des bailleurs de fonds renouvellent leur engagement pour répondre aux besoins humanitaires essentiels », a insisté Khassim Diagne, Coordinateur par intérim de l’action humanitaire à Bamako .
Malgré ses propres difficultés, le Mali fait preuve d’une grande générosité en offrant l’asile à ces populations déplacées. Cependant, les capacités d’accueil du pays sont limitées et les besoins humanitaires de ces réfugiés sont importants.
Les changements climatiques aggravent considérablement la situation humanitaire au Mali. Les sécheresses, les inondations et les tempêtes de sable se multiplient, détruisant les récoltes, les infrastructures et les moyens de subsistance des populations.
« L’année 2025 sera marquée par le renforcement des outils de lutte contre les inondations, à l’appui aux couches vulnérables avec des centres d’accueil dont un centre à Bamako », a annoncé le ministre de la Santé.