L’Afrique subsaharienne devrait connaître une croissance économique en 2025, selon les prévisions de la Banque mondiale. Cependant, cette croissance s’annonce inégale, avec des disparités importantes entre les pays. Les défis restent nombreux, notamment les conflits, l’inflation et l’endettement.
Des perspectives contrastées pour l’Afrique
Après une année 2023 marquée par une accélération de la croissance, l’Afrique subsaharienne devrait poursuivre sur cette lancée en 2025. Néanmoins, cette dynamique positive masque des réalités bien plus complexes. Selon la Banque mondiale, les disparités entre les pays sont importantes et les risques persistent.
Le conflit au Soudan, ainsi que les difficultés économiques de géants comme le Nigeria et l’Afrique du Sud, ont freiné la reprise dans certaines régions. « La majorité des éléments qui avaient aidé à leur développement se sont peu à peu dissipés et ils doivent désormais affronter de nombreux vents contraires », a souligné Indermit Gill, chef économiste de l’institution.
Si l’inflation devrait baisser, les prix alimentaires restent élevés, limitant le pouvoir d’achat des ménages. « Une croissance du PIB par habitant de 1 % est associée à une réduction du taux d’extrême pauvreté d’environ 1 % seulement dans la région, contre 2,5 % en moyenne dans le reste du monde 1 », précise Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.
Les pays africains devront également faire face à un endettement croissant et à des chocs climatiques récurrents. « Affronter de nombreux vents contraires », c’est ainsi que le chef économiste de la Banque mondiale résume les défis auxquels sont confrontés les pays en développement.
Pour faire face à ces défis, la Banque mondiale appelle les pays africains à « envisager une nouvelle approche en accélérant l’investissement privé et en promouvant un usage plus efficace des talents et du capital ». L’institution estime que l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne pourraient tirer profit d’une forte demande intérieure.
En conclusion, si les perspectives de croissance pour l’Afrique sont encourageantes, elles restent fragiles. Pour assurer un développement durable et inclusif, les pays africains devront mettre en œuvre des politiques économiques adaptées et renforcer leur résilience face aux chocs.