L’évènement pourrait être une épine de moins, sous les pieds de Faustin-Archange Toudéra. Selon une vidéo qui circule depuis hier sur les réseaux sociaux, le Chef rebelle Centrafricain, Armel Sayo, est aux arrêts avec des menottes aux poignets au Cameroun.
L’information qui est ensuite, reprise par les médias Centrafricains et Camerounais, indique que Armel Sayo se trouvait depuis quelques mois en transit, au Cameroun. L’arrestation de l’ancien ministre de la Jeunesse de Centrafrique est donc intervenue, suite à une collaboration des services de renseignements des deux pays.
A ce stade de l’information, la prudence reste encore de mise. Aucune information officielle prévenant des autorités politiques ou judiciaires des deux pays, n’est encore enregistrée. Une chose est sûre, les autorités de Bangui surveillent particulièrement cette arrestation.
A la tête du Conseil militaire pour le salut du peuple et le redressement (CMSPR), Armel Sayo avait précisé dans une interview accordée à Centrafrica, que « l’envergure de nos actions s’étendra jusqu’à la chute de ce régime, à savoir le départ de Touadéra ». Notre lutte, avait expliqué Armel Sayo, « s’adresse personnellement à Touadéra et sa clique que nous devons éradiquer » en Centrafrique.
Le Chef rebelle, Armel Sayo a été tout d’abord, membre du mouvement rebelle Révolution Justice (RJ). Il avait aussi, participé au dialogue politique Centrafricain à Khartoum au Soudan. Le 10 août 2014, il est nommé ministre de la Jeunesse et des Sports en Centrafrique dans le premier gouvernement Kamoun. Il est ensuite, confirmé dans ses fonctions dans le deuxième gouvernement, le 16 janvier 2015.
A l’arrivée de Faustin-Archange Touadéra au pouvoir, Armel Sayo devient ministre des réformes de l’État en février 2019 après un accord de paix entre le gouvernement central et plusieurs groupes armés en Centrafrique. Il est démis de ses fonctions en mars 2021, car il est accusé de soutenir la rébellion contre le régime de Bangui.
Depuis son départ du Gouvernement, Armel Sayo est retourné au maquis. Il a pris la tête, du Conseil militaire pour le salut du peuple et le redressement (CMSPR). En 2024, Armel Sayo avait adressé aux autorités Soudanaises une correspondance dans laquelle, il sollicitait l’appui de celles-ci afin de renverser Faustin-Archange Touadéra. Depuis quelques mois, de violents combats ont opposé, les combattants du CMSPR, aux Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans plusieurs villes du nord de la Centrafrique.