L’attaque du palais présidentiel tchadien, survenue le 8 janvier dernier, continue de faire couler beaucoup d’encre. Si les autorités tchadiennes évoquent une tentative d’assassinat contre le président Mahamat Idriss Déby Itno, la Russie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a pointé du doigt le groupe terroriste Boko Haram.
Moscou accuse Boko Haram : mystère autour de l’attaque du palais présidentiel tchadien
Selon le récit officiel, un groupe de 24 individus armés de machettes et de couteaux a tenté de pénétrer dans l’enceinte du palais présidentiel. Les forces de sécurité ont rapidement réagi, neutralisant 18 assaillants et en tuant deux. Le président Mahamat Idriss Déby Itno a affirmé que cette attaque visait à l’éliminer physiquement.
Toutefois, la version russe diverge sensiblement. Moscou soupçonne en effet une implication de Boko Haram, un groupe terroriste actif dans la région du lac Tchad. Cette attaque a été fermement condamnée par le ministère russe des Affaires étrangères, qui a qualifié l’attaque de « terroriste ».
Une enquête a été ouverte par le procureur de la République afin de faire toute la lumière sur les circonstances de cette attaque et d’identifier tous les responsables. Les faits sont qualifiés de « crimes d’assassinat » et de « tentative d’atteinte aux institutions de l’État », des actes passibles de lourdes peines.