La BAD (Banque Africaine de Développement) a approuvé un prêt de 80,16 millions d’euros à la Tunisie. Ce prêt vise à financer la troisième phase du projet de modernisation des infrastructures routières.
Tunisie : le développement d’un pays passe par le développement des routes
La Tunisie compte lancer la troisième phase du projet de modernisation des infrastructures routières dans le pays. Tel est l’objectif du prêt octroyé par la BAD (Banque Africaine de Développement). La mise en œuvre de ce programme est estimée à 86,21 millions d’euros. Cependant, la BAD n’a pas accordé la totalité de ce montant. Elle a financé 92,98 % du projet, soit 80,16 millions d’euros. Les 8,2 % restants, soit 6,05 millions d’euros, seront pris en charge par la Tunisie.
En effet, ce financement permettra de moderniser 188,9 kilomètres de routes dans sept gouvernorats, notamment Le Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa. Ces gouvernorats, riches en potentialités économiques, voient leur développement social et économique freiné par la dégradation de leurs infrastructures routières.
Croissance de l’économie locale à travers le développement des infrastructures routières
En Tunisie, le secteur des transports joue un rôle important dans l’économie, représentant 5 % du PIB et générant plus de 160 000 emplois directs et indirects. La contribution de la BAD aidera la Tunisie à atteindre son objectif de promouvoir un transport efficace et durable, capable de stimuler la croissance économique. Ce projet facilitera la mobilité des biens et des personnes dans les sept gouvernorats concernés.
Croissance exponentielle pour les PME et création d’emplois pour les jeunes
La modernisation des infrastructures routières dans ces sept gouvernorats aura un impact positif sur le développement économique local. Elle améliorera la mobilité des petites et moyennes entreprises (PME) et ouvrira de nouvelles opportunités de marché aux entrepreneurs.
Par ailleurs, la mise en œuvre de cette troisième phase du programme reliera les régions frontalières tunisiennes à l’Algérie, réduisant ainsi les disparités régionales en matière d’infrastructures et favorisant une meilleure intégration économique. En outre, la création d’emplois dans les activités d’entretien routier contribuera à lutter contre le chômage et la pauvreté dans les zones vulnérables.
La BAD : un partenaire clé pour le développement des infrastructures routières en Tunisie
La BAD est un acteur central dans le développement des infrastructures routières en Tunisie. L’institution financière panafricaine a joué un rôle crucial dans la réhabilitation de la plupart des infrastructures routières. Selon Solomon Quaynor, vice-président de la BAD en charge du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation :
« Au cours des dix dernières années, la BAD a participé à la réhabilitation de près de 4 000 kilomètres de routes, 104 kilomètres d’autoroutes et à la construction de plusieurs ouvrages d’art en Tunisie. Ces efforts ont amélioré le niveau de service du réseau routier, sécurisé des itinéraires clés et facilité l’accès aux centres socio-économiques, tout en désenclavant des régions à fort potentiel. »
Ainsi, le soutien de la BAD continue d’être un levier essentiel pour améliorer les infrastructures routières en Tunisie, avec des retombées positives sur l’économie locale et nationale.