Les fêtes de fin d’année ont été marquées par une nouvelle flambée de violence dans le sud-est du Nigeria. L’armée nigériane a annoncé avoir « neutralisé » treize membres de l’IPOB, mouvement indépendantiste du Biafra, tandis que ce dernier accuse les forces de sécurité de répression. Les tensions restent vives dans cette région où les appels à la libération du leader de l’IPOB, Nnamdi Kanu, se multiplient.
Nigéria : l’armée intensifie ses opérations
L’armée nigériane a lancé une offensive contre les membres de l’IPOB dans le sud-est du pays. Selon un porte-parole militaire, treize combattants indépendantistes ont été « neutralisés » depuis le début du mois de décembre. Parallèlement, les forces de sécurité ont procédé à l’arrestation de trois suspects de kidnapping et saisi un important arsenal, notamment des armes automatiques et des munitions.
Ces opérations s’inscrivent dans un contexte de tensions récurrentes entre l’armée et l’IPOB. Le mouvement indépendantiste, illégal au Nigeria, accuse régulièrement les forces de sécurité de harcèlement, d’intimidation et d’extorsion envers la population Igbo. L’IPOB affirme être la seule organisation capable de protéger les habitants de la région.
De son côté, l’IPOB a appelé le président Bola Tinubu à libérer son leader, Nnamdi Kanu, incarcéré depuis 2021. À l’occasion des fêtes de Noël, les membres du mouvement ont organisé des manifestations pour réclamer la libération de leur dirigeant et dénoncer la répression exercée par les forces de sécurité.
L’arrestation de Simon Ekpa, un autre leader indépendantiste, en Finlande n’a pas permis d’apaiser les tensions. Ekpa est accusé d’avoir incité à la violence dans le sud-est du Nigeria. Malgré ces arrestations, l’insécurité persiste dans la région et les affrontements entre l’armée et les indépendantistes se multiplient.