Le Conseil national de la transition (CNT) guinéen a adopté, lundi dernier, le volet recettes de la loi de finances pour l’année 2025. Ce projet de loi prévoit des recettes totales de plus de 35 000 milliards de francs guinéens, soit environ 4,1 milliards de dollars, marquant ainsi une hausse significative par rapport à l’année précédente.
Une croissance des recettes en guinée portée par les réformes
Cette augmentation substantielle des recettes est principalement attribuable à la poursuite des réformes engagées par les autorités guinéennes, notamment dans le secteur minier et celui de la fiscalité. L’application d’un nouveau prix de référence pour la bauxite, une des principales ressources du pays, ainsi que l’élargissement de l’assiette fiscale sont autant de mesures qui devraient contribuer à renforcer les finances publiques.
« Cette augmentation s’explique par la poursuite des plans de réformes et de la modernisation des régies de recettes, de l’application du prix de référence de la bauxite, ainsi que d’autres mesures élargies à l’assiette fiscale », a souligné N’Gouamou Fabara Koné, rapporteur général du CNT.
Les projections budgétaires pour 2025 sont également encourageantes. Le gouvernement guinéen table sur un taux de croissance économique de 7% du PIB, un taux d’inflation annuel moyen de 6% et un taux de pression fiscale compris entre 12% et 13%. Ces prévisions témoignent d’une certaine confiance dans la capacité de l’économie guinéenne à rebondir après les turbulences des dernières années.
Les recettes fiscales devraient représenter la part du lion dans le financement du budget 2025, avec une estimation de 89,22%. Les dons et autres recettes devraient contribuer respectivement à hauteur de 4,13% et 6,65%. Cette structure des recettes témoigne de la volonté des autorités de diversifier les sources de financement de l’État et de réduire la dépendance à l’aide extérieure.