Le groupe agroalimentaire camerounais Foberd Gabon, au cœur d’une polémique depuis plusieurs semaines, vient de connaître un dénouement favorable. Suite à la publication des résultats d’une enquête approfondie menée par l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA), le groupe a été totalement blanchi des accusations de commercialisation de produits avariés.
Le Gabon fait marche arrière : la société Foberd réhabilitée, le patron de l’AGASA limogé
Victoire judiciaire pour le société camerounaise Fokou Foberd au Gabon. Le 5 décembre dernier, les établissements Foberd au Gabon avaient été sommés de fermer leurs portes et une quinzaine de ses employés incarcérés, suite à des allégations de vente de produits impropres à la consommation notamment des intrants périmés utilisés dans la production de boissons gazeuses. Ces accusations avaient suscité une vive polémique et mis à mal les relations entre le Cameroun et le Gabon.
Mais, les résultats de l’enquête de l’AGASA ont révélé que les produits incriminés étaient stockés dans des zones dédiées à leur destruction et n’étaient donc pas destinés à la commercialisation. De plus, les analyses effectuées sur les produits de grandes marques n’ont révélé aucune anomalie.
Face à ces conclusions, le gouvernement gabonais a décidé de prendre des mesures fortes dans cette affaire qui pourrait créer une crise diplomatique entre deux pays voisins. Ainsi, Anatole Kabounou Onkonl, directeur général de l’AGASA à l’origine des poursuites contre Foberd, a été limogé. Son poste a été confié à Jean Delors Blyogue Bi Ntoungou, ancien président du conseil d’administration de l’agence.
Une victoire pour Foberd
Cette décision marque une victoire importante pour le groupe camerounais Fokou Foberd, qui a toujours clamé son innocence. Le coordonnateur général du groupe, Mesmin Sigha, s’est félicité de ces résultats, qui mettent fin à une situation qui a porté préjudice à la réputation de son entreprise.
A noter que les agents incarcérés du groupe camerounais exerçant au Gabon, ont recouvré leur liberté et la société a repris ses activités dans le pays.
L’affaire Foberd Gabon montre que les relations économiques entre les pays de la sous-région peuvent être fragilisées par des accusations non fondées.