Le Nigeria a formellement démenti les accusations des autorités nigériennes, affirmant qu’il n’est mêlé ni de près ni de loin à un quelconque projet de déstabilisation du Niger. Ces allégations ont conduit à la convocation de la chargée d’affaires de l’ambassade du Nigeria à Niamey par le Niger.
Tensions diplomatiques entre le Niger et le Nigeria après des accusations de déstabilisation
Le Nigeria rejette catégoriquement les accusations selon lesquelles il servirait de base arrière aux actions visant à déstabiliser le Niger. Le ministère nigérian des Affaires étrangères a précisé qu’aucune force française ne se trouverait dans le nord du pays en vue d’attaquer la junte au Niger. Selon le porte-parole du ministère, « ces allégations sont sans fondement et doivent être rejetées dans leur intégralité ».
Ces accusations du Niger interviennent dans un contexte marqué par des actes de sabotage visant les installations du pipeline Bénin-Niger. Les autorités nigériennes affirment que les groupes armés, présumés responsables de ces actes de vandalisme, seraient venus du Nigeria. Cependant, Abuja réfute catégoriquement ces affirmations.
Avant d’accuser le pays de Bola Tinubu, le Niger avait longtemps pointé du doigt le Bénin pour des faits similaires. Cotonou était accusé d’abriter sur son territoire des bases militaires françaises supposées, dont l’objectif serait de déstabiliser Niamey. Bien que le Bénin ait démenti ces allégations, le Niger reste méfiant. Il maintient ses frontières fermées avec le Bénin malgré les efforts de normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays.
Pour rappel, le Niger a pris position contre ses deux voisins après que ces derniers ont strictement appliqué les sanctions décidées par la CEDEAO au lendemain du coup d’État de juillet 2023 contre le régime de Mohamed Bazoum.