La mission des experts du Fonds monétaire international (FMI) au Burkina Faso s’achève sur une bonne note. La deuxième revue de l’accord de facilité élargie de crédit du Burkina Faso s’est soldée par la décision de l’institution de procéder à un décaissement immédiat d’environ 31,4 millions de dollars pour le pays d’Ibrahim Traoré.
Le FMI annonce un décaissement immédiat de 31,4 millions de dollars pour le Burkina Faso
Le Burkina Faso va bénéficier d’un décaissement immédiat de 31,4 millions de dollars américains de la part du Fonds monétaire international. Cela fait suite à la satisfaction exprimée du FMI à l’achèvement de la deuxième revue de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC) de 48 mois approuvé le 21 septembre 2023. Ce nouveau décaissement porte le soutien financier total du FMI au titre de l’accord à environ 94,3 millions de dollars américains (72,24 millions de DTS).
Les experts du FMI ont indiqué que les progrès réalisés dans le cadre de l’accord FEC ont été satisfaisants. Les autorités burkinabè, disent-ils, « ont respecté les six critères de performance quantitatifs et les objectifs indicatifs pour fin juin 2024, à l’exception de l’objectif indicatif relatif à la non-accumulation d’arriérés intérieurs ». « Elles ont fait progresser leur programme de réformes structurelles, atteignant cinq des sept critères structurels pour la deuxième revue. Le critère structurel pour l’audit des arriérés publics n’a pas été atteint, mais a été achevé avec retard », précise la note du FMI.
Selon Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du Conseil exécutif, le Burkina Faso fait face à des défis sécuritaires, économiques et climatiques importants. Pour lui, une reprise économique durable dépend de progrès en sécurité, de réformes budgétaires, de diversification économique et d’une meilleure résilience climatique, visant une croissance inclusive et une amélioration du niveau de vie.
Pour rappel, la facilité élargie de crédit (FEC) apporte une aide financière à moyen terme que le FMI accorde aux pays à faible revenu qui connaissent des « difficultés prolongées de balance des paiements ». C’est l’un des « mécanismes du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (fonds fiduciaire RPC) ».