La scène politique ivoirienne s’est réchauffée avec la sortie de Jean-Louis Billon contre le président Tidjane Thiam du PDCI-RDA. Mme véronique Aka, membre influente du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny, s’est chargée de recadrer l’ancien ministre du Commerce d’Alassane Ouattara. Jean-Louis Billon doit cependant répondre à la convocation du parti et cela fait redouter des sanctions contre lui. Le PDCI tombera-t-il les pieds joints dans ce qui s’apparente à un piège qui devrait déclencher des procédures judiciaires à répétition contre le parti dans le but d’empêcher la candidature de Tidjane Thiam à la présidentielle de 2025 ?
Jean-Louis Billon : ses critiques acerbes contre Tidjane Thiam
Dans son intervention sur NCI, Jean-Louis Billon n’a pas mâché ses mots. L’homme d’affaires a remis en question la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du PDCI-RDA, arguant que ses 20 années passées hors de la Côte d’Ivoire l’éloignent des réalités des ivoiriens. Selon Billon, le choix de Thiam reduit les chances du parti à la prochaine présidentielle, alors que lui serait une bien meilleure option pour ramener le PDCI au pouvoir. Ce jugement a été renforcé par des critiques virulentes à l’égard des proches de Thiam, qualifiés de “ropéros”, des flatteurs intéressés par des avantages personnels.
Ce cadre du PDCI-RDA a également insinué que l’accession de Tidjane Thiam à la présidence du parti n’a pas respecté les règles. Ces déclarations, considérées comme une manœuvre de déstabilisation, provoquent des interrogations quant aux intentions réelles de Jean-Louis Billon au sein de la politique ivoirienne. Il faut noter qu’il n’est arrivé au PDCI-RDA qu’en 2017.
Tidjane Thiam répond avec fermeté
Face à ces attaques, Tidjane Thiam n’est pas resté silencieux. Le président du PDCI-RDA a fermement réfuté les accusations en rappelant que sa carrière est le fruit d’une compétition constante. “Ma vie n’a été que compétitions”, a-t-il affirmé en pointant qu’il a toujours obtenu ses postes grâce à sa compétence et non par héritage familial. Une pique subtile adressée à Jean-Louis Billon, dirigeant de l’entreprise familiale SIFCA fondée par son père.
Tidjane Thiam a également réaffirmé son engagement à organiser une élection interne pour désigner le candidat du parti pour la présidentielle de 2025, contrairement aux allégations de Billon. Cette clarification qui vise à rassurer les militants du PDCI-RDA sur sa transparence et son leadership a été accompagnée d’une certitude « … je les invite à se présenter et je les battrai ».
La sortie de Véronique Aka et les risques pour Jean-Louis Billon
Dans ce contexte tendu, Véronique Aka, autre figure influente du PDCI-RDA, a pris position. Elle a défendu Tidjane Thiam qui ne donne pas dans des attaques personnelles, tout en recadrant Jean-Louis Billon, qui pêche par son incapacité à proposer des idées. Elle lui reproche son manque d’initiative durant les 20 années où Thiam bâtissait une carrière internationale. Cette intervention est la preuve de tensions suscitées au sein du parti, mais elle a rassuré sur l’absence d’un cas Jean-Louis Billon au PDCI,RDA puisque l’intéressé est seul à faire de lui-même un cas.
Jean-Louis Billon, quant à lui, pourrait faire face à des sanctions disciplinaires de la part du PDCI-RDA. Celles-ci pourraient aller jusqu’à son exclusion. Une telle décision pourrait pousser l’homme d’affaires à enclencher son plan B, qui consisterait à engager une procédure judiciaire contre le parti. Cette stratégie viserait alors à bloquer Tidjane Thiam et à paralyser les activités du PDCI-RDA, un plan que ne devrait laiser se réalise Tidjane Thiam, car comme le disait le Professeur Dion « Un agneau dans une meute de loups n’est en réalité qu’un loup désigné en agneau. » Tidjane Thiam, contrairement à ce que pensent certains, est un redoutable politicien qui a plus d’une corde à son arc.
Un piège politique pour le PDCI-RDA ?
Ces querelles internes posent un véritable problème pour le PDCI-RDA. Alors que le parti devrait se concentrer sur les prochaines échéances électorales, il se retrouve englué dans des luttes intestines. La situation, exploitée par les adversaires politiques, pourrait affaiblir la position définitivement Jean-Louis Billon, accusé de vouloir déstabiliser le parti de l’intérieur. Les militants du PDCI le voient et l’entendent, selon des cadres de cette formation.