Pour la première fois depuis la chute de son régime, Bachar al-Assad a publié un message sur Telegram. Dans ce communiqué, il réfute les rumeurs entourant sa fuite et affirme que son départ n’était pas prémédité. L’ancien président dénonce également une Syrie désormais « aux mains des terroristes ».
Bachar al-Assad réfute les rumeurs sur sa fuite
Dans un message posté lundi sur le compte Telegram de l’ancienne présidence syrienne, Bachar al-Assad s’est exprimé pour la première fois depuis son exil en Russie. L’ancien dirigeant a tenu à clarifier les circonstances de son départ, réfutant les rumeurs selon lesquelles il aurait fui précipitament.
« Mon départ de Syrie n’était pas planifié et n’a pas non plus eu lieu durant les dernières heures de la bataille », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était resté à Damas jusqu’au dimanche 8 décembre. Assad précise avoir quitté la capitale pour rejoindre Lattaquié, avant d’être évacué par la Russie depuis la base militaire de Hmeimim.
Selon lui, cette évacuation a été ordonnée par Moscou alors que la base était sous un feu intense. «La Russie a demandé une évacuation immédiate vers son territoire le dimanche 8 décembre au soir», a-t-il indiqué. Dans son message, Assad affirme également que la Syrie est désormais sous le contrôle de groupes terroristes.
Les puissances étrangères multiplient les contacts avec le nouveau pouvoir
Alors que le régime de Bachar al-Assad a laissé place à de nouveaux dirigeants issus du HTC, organisation islamiste considérée comme terroriste, les puissances internationales ajustent leur position. Dimanche, le Quai d’Orsay a confirmé l’envoi de diplomates français en Syrie pour établir un dialogue avec le nouveau pouvoir.
La Turquie, qui soutenait les rebelles, a rouvert son ambassade à Damas samedi, après plus de dix ans de fermeture. De leur côté, les États-Unis poursuivent leur enquête sur Austin Tice, un journaliste américain porté disparu depuis 2012.
Un haut représentant de l’Union européenne est attendu dans la capitale syrienne pour des discussions avec les nouveaux dirigeants, malgré les sanctions qui pèsent encore sur eux. David Lammy, chef de la diplomatie britannique, a également confirmé l’établissement de contacts avec Damas.