Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le Bénin est convaincu qu’une seule hirondelle ne fait pas le printemps. Selon le ministre béninois de l’Intérieur et de la sécurité publique, une collaboration est nécessaire entre les pays de la sous-région pour des actions coordonnées contre les groupes djihadistes.
Lutte anti-terroriste : le Bénin appelle à des actions conjointes
Après trois années de lutte, le Bénin peut se targuer de n’avoir aucune base terroriste implantée sur son territoire.. Mais il ne faut pas dormir sur ses lauriers, car la situation dans la sous-région reste inquiétante et les terrorismes continuent de faire des incursions sur le sol béninois. « Nous sommes en train de gérer cette situation depuis trois ans, mais à ce jour, il n’existe aucun hameau, aucun village occupé par les terroristes au Bénin », a martelé le ministre Alassane Seidou, qui rappelle que le pays est pourtant entouré d’autres pays menacés par le terrorisme.
Le Bénin enregistre régulièrement des incursions qu’il repousse avec succès, mais la solution définitive réside dans une synergie d’actions sous-régionale. « L’idéal serait qu’il y a une bonne collaboration entre tous les pays. Une coopération nous permettrait de les (terroristes) prendre de manière croisée », a déclaré le ministre.
Selon le ministre, la collaboration avait commencé entre les différents pays touchés, mais l’avènement de l’Alliance des États du Sahel (AES) semble avoir donné un coup de frein à la dynamique. « Avec l’avènement de l’AES, les choses se sont compliquées un peu », a dit Alassane Seidou. Toutefois, le Bénin arde espoir pour la reprise de la coopération : « Nous avons espoir qu’avec le temps cela va s’améliorer ».
Avec le Burkina Faso, le président Patrice Talon avait initié les échanges lui-même lors d’une rencontre tenue avec le capitaine Ibrahim Traoré. Toujours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, Cotonou et Niamey s’étaient engagés dans un accord militaire sous le régime de Mohamed Bazoum. Malheureusement, cet accord a été très vite rompu par les nouvelles autorités nigériennes à la suite du coup d’État ayant renversé le pouvoir de Bazoum.
En attendant la reprise de la collaboration avec les autres pays, ce que fait le Bénin
« De toute façon, ce qui nous préoccupe, nous, c’est de constituer un véritable rempart au niveau de nos frontières et de protéger notre pays, en attendant l’amélioration de la situation de la sous-région pour des actions conjointes », a lancé le ministre de la Sécurité publique.
Dans le cadre de cette action, l’État déploie des moyens adéquats pour rendre opérationnelles les forces de défense et de sécurité. Des bases opérationnelles avancées (BOA) et des postes avancés fortifiés (PAF) sont installés dans les zones frontalières pour contrer la menace.