Dans le cadre du 66ᵉ sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, s’est rendu à Abuja, au Nigeria, samedi 14 décembre.
Sommet de la CEDEAO : l’Afrique de l’Ouest face aux défis de la sécurité et de l’intégration
Le chef de l’État de Côte d’Ivoire est depuis ce samedi en terre nigériane pour le 66ᵉ sommet de la CEDEAO. Selon le communiqué de la présidence ivoirienne, cette rencontre revêt une importance cruciale dans un contexte régional marqué par de nombreux défis. En effet, les dirigeants ouest-africains seront notamment appelés à se pencher sur la situation politique en Guinée, où une transition est en cours depuis le coup d’État de septembre 2021. Les progrès réalisés et les perspectives d’un retour à l’ordre constitutionnel seront au cœur des discussions.
Par ailleurs, la question de la sécurité régionale occupera une place importante dans les débats. Face à la recrudescence des menaces terroristes et des conflits intercommunautaires, Alassane Ouattara et ses pairs chercheront à renforcer la coopération sécuritaire entre les États membres et à élaborer des stratégies communes pour faire face à ces situations.
Enfin, le lancement de l’ECO, la future monnaie unique de la zone ouest-africaine, sera également à l’ordre du jour. Les chefs d’État et de gouvernement feront le point sur l’état d’avancement de ce projet ambitieux et discuteront des prochaines étapes à franchir pour sa mise en œuvre.
À noter que même si la question des pays membres de la Confédération de l’AES n’est pas officiellement à l’ordre, les dirigeants ne vont certainement pas occulter les discussions sur ce sujet très sensible. Le Burkina Faso, Mali et Niger ayant quitté la CEDEAO pour créer la Confédération de l’AES ont réaffirmé le caractère irréversible de leur départ. Cependant, certains dirigeants membres de l’organisation ouest-africaine souhaitent toujours le retour de ces pays sahéliens au sein de la CEDEAO.
Ce sommet de la CEDEAO s’annonce donc comme un moment clé pour l’avenir de la région. Les décisions qui y seront prises auront un impact significatif sur la stabilité, la paix et le développement de l’Afrique de l’Ouest.