La Guinée possède un important gisement de minerai de fer estimé à 8 milliards de tonnes. Ce dernier est capable de produire plus de 160 millions de tonnes par an, des quantités qui pourraient doubler la croissance économique du pays.
Canalisation des fonds issus du minerai de fer
La monétisation des milliers de tonnes de minerai de fer issues du gisement permettra à la Guinée de financer des projets de développement dans le cadre de son programme Simandou 2040. Cette déclaration a été faite par le ministre de la Planification et de la Coopération internationale, Ismaël Nabe. Ainsi, les fonds générés par ce gisement seront investis dans les secteurs de l’agriculture, de l’éducation, de la santé et des infrastructures, sans oublier la construction d’un chemin de fer à grande échelle reliant les régions minières et agricoles au port de Conakry.
Gestion et exploitation du gisement
Le grand gisement inexploité est divisé en quatre blocs, gérés par deux groupes d’actionnaires. Les blocs 1 et 2 sont dirigés par le consortium Winning Simandou, tandis que les blocs 3 et 4 sont gérés par Rio Tinto Plc et Chinalco. Ces actionnaires ont pour mission de mettre en production le gisement de minerai de fer. Cependant, la Guinée détient une participation de 15 % dans chaque groupe d’actionnaires ainsi que dans la Compagnie du TransGuinéen, chargée de construire les infrastructures ferroviaires et portuaires nécessaires. Cette participation reflète une stratégie visant à préserver la valeur nationale.
La production du gisement de minerai de fer devrait débuter au début de l’année 2026. En outre, un bon usage des fonds souverains permettra d’assurer une stabilité économique à long terme, tout en réduisant la dépendance du pays vis-à-vis des exportations de matières premières. Cela pourrait également renforcer la position de la Guinée en tant qu’acteur clé sur le marché mondial du minerai de fer.