Bonne nouvelle pour le gouvernement de Côte d’Ivoire, dirigé par Alassane Dramane Ouattara. Comme une lettre à la poste, le budget d’État 2025 a reçu le feu vert des sénateurs de la Côte d’Ivoire. Un vote qui n’a souffert d’aucune abstention ni d’opposition dans les rangs des 15 sénateurs d’État, validant à l’unanimité le projet.
Budget d’État 2025 : Que retenir ?
Quelques semaines après la validation de la loi portant budget d’État 2025 par les députés, c’est au tour du Sénat de se prononcer. Ce week-end, les regards étaient braqués sur le Sénat à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix, à Yamoussoukro. Après avoir écouté les interventions de tous les ministres du gouvernement défendant leurs projets (sur une période de cinq jours), les 15 sénateurs membres de la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF) ont tranché.
À l’unanimité, ils ont voté « oui » pour le budget d’État 2025 du gouvernement de Côte d’Ivoire, qui s’élève à 15 339,2 milliards de FCFA, accompagnés de son annexe fiscale. Ce budget et son annexe ont été présentés par le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly. Comparé à celui de 2024, ce projet pour l’exercice 2025 connaît une augmentation de 11,8 %. Il est structuré en 31 dotations et 153 programmes déclinés au sein des institutions et ministères.
Projet d’annexe fiscale : Que retenir ?
Dans son exposé, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a détaillé les grandes lignes du projet d’annexe fiscale pour l’exercice 2025. « Le projet d’annexe fiscale 2025 comporte 42 articles et s’articule autour de quatre axes.
Premièrement, le renforcement des moyens de l’État par l’adoption de mesures visant l’élargissement de l’assiette fiscale, ainsi que la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale internationale. Ensuite, l’adoption de mesures en faveur des entreprises pour améliorer leur compétitivité. Enfin, on note la rationalisation et la simplification du dispositif fiscal, ainsi que l’adoption de mesures d’ordre technique », a expliqué le ministre.
« En somme, la politique fiscale nationale, à travers les mesures proposées dans le présent projet d’annexe fiscale, vise à renforcer la capacité de mobilisation des ressources publiques tout en soutenant le secteur privé dans sa quête de compétitivité. Ces mesures contribuent également à la modernisation du dispositif fiscal ivoirien », a-t-il ajouté.
Résultats attendus avec le budget d’État 2025
Selon le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, la croissance économique devrait conserver son dynamisme, avec un taux projeté à 6,3 %. Ce taux serait accompagné d’une réduction continue de l’inflation, prévue à 3,7 % contre 4 % en 2024. Ces objectifs seront atteints grâce à la bonne exécution du PND 2021-2025, soutenu par le Programme Économique et Financier conclu avec le FMI pour la période 2023-2026, ainsi qu’à l’amélioration continue du climat des affaires et au renforcement de la bonne gouvernance.
« En 2025, la politique budgétaire visera à renforcer la consolidation budgétaire par une réduction du déficit budgétaire à 3 % du PIB, correspondant au seuil communautaire de l’UEMOA. Cela se fera grâce à la poursuite des efforts d’accroissement de la mobilisation des recettes extérieures, à la maîtrise continue des dépenses de fonctionnement, et au raffermissement de la viabilité de l’endettement public. Tout cela, en privilégiant les investissements dans les secteurs moteurs de croissance ainsi que les dépenses favorisant la réduction de la pauvreté et des disparités sociales », a déclaré Adama Coulibaly.
Le ministre a assuré que pour garantir l’atteinte des objectifs de ce budget, le respect scrupuleux de la discipline budgétaire sera impérativement observé.