Une nouvelle étude alarmante du Centre d’actions pour le développement (CAD) révèle une hausse vertigineuse des violations des droits de l’homme au Congo-Brazzaville. En 2024, l’ONG a documenté plus de 8 000 cas, soit près de quatre fois plus qu’en 2023. Cette escalade de la violence et des atteintes aux libertés fondamentales inquiète les défenseurs des droits de l’homme.
Congo-Brazzaville: arrestations arbitraires, tortures et disparitions
Les arrestations et détentions arbitraires au Congo-Brazzaville sont devenues monnaie courante. Les défenseurs des droits humains sont particulièrement ciblés. Les cas de torture et de mauvais traitements se multiplient dans les prisons, où les conditions de détention sont déplorables. Des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires viennent s’ajouter à ce sombre tableau.
Trésor Nzila, directeur exécutif du CAD, s’alarme de cette situation : « Le pays a passé un cap supplémentaire. Cette augmentation est un indicateur clair que la situation se dégrade. » Il souligne notamment une hausse de 90% des atteintes à l’ordre public par rapport à l’année précédente.
Congo-Brazzaville: un État de droit en péril
Cette recrudescence des violences est une menace directe pour l’État de droit au Congo-Brazzaville. Les institutions censées protéger les citoyens sont défaillantes, voire complices. L’impunité semble régner en maître, encourageant les auteurs de ces exactions à poursuivre leurs agissements.
Face à cette crise humanitaire, les organisations de défense des droits de l’homme appellent la communauté internationale à se saisir de ce dossier. Il est urgent de mettre en place des mécanismes de protection pour les populations civiles et de faire pression sur les autorités congolaises afin qu’elles respectent leurs engagements internationaux en matière de droits de l’homme.