Dans un discours prononcé dimanche 1er décembre, le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno a justifié la décision de son pays de mettre fin à la coopération militaire avec la France. Cette rupture, qualifiée d’« acte souverain » par le chef de l’État, marque un tournant majeur dans les relations bilatérales entre les deux pays.
Le Tchad affirme son indépendance en se séparant de la France
« Cette décision est mûrement réfléchie et vise à renforcer l’indépendance nationale du Tchad« , a souligné le président Mahamat Idriss Deby Itno. Ce dernier a assuré que son gouvernement mettrait en œuvre cette décision dans le respect des clauses contractuelles et en collaboration avec les autorités françaises.
Annoncée le 29 novembre dernier, cette rupture a surpris la communauté internationale et notamment la France, dont le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, était en visite officielle à N’Djaména quelques heures auparavant. Paris a déclaré « prendre acte » de cette décision tout en exprimant sa volonté de poursuivre le dialogue avec le Tchad.
Les raisons de cette rupture sont multiples. Selon le gouvernement tchadien, cette décision vise à permettre au pays d’affirmer sa souveraineté et de redéfinir ses partenariats stratégiques en fonction de ses propres priorités. Cette annonce intervient dans un contexte régional marqué par une montée des insurrections et une remise en question de la présence militaire étrangère sur le continent africain.
La fin de la coopération militaire franco-tchadienne soulève de nombreuses questions sur l’avenir des relations entre les deux pays et sur l’impact de cette décision sur la sécurité régionale. Le Tchad, qui fait face à de nombreux défis sécuritaires, notamment liés à la présence de groupes armés, devra désormais trouver de nouvelles solutions pour assurer sa stabilité.