La Cour constitutionnelle gabonaise a définitivement entériné vendredi les résultats du référendum du 16 novembre dernier, marquant ainsi une étape clé dans le processus de transition politique enclenché par le coup d’État d’août 2023. Avec un taux de participation de 54,18%, les Gabonais ont massivement approuvé la nouvelle Constitution en votant pour le « oui » à 91,64% des votants.
La Cour constitutionnelle valide la nouvelle Constitution au Gabon
Si les résultats définitifs révèlent quelques écarts par rapport aux chiffres provisoires, notamment en termes de participation, ils confirment néanmoins la large adhésion des citoyens gabonais au projet porté par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) dirigé par le général Brice Oligui Nguema.
Cette nouvelle Constitution, qui est le fruit d’un dialogue national, introduit de nombreuses nouveautés. Il s’agit de la limitation du mandat présidentiel de sept ans à deux, du renforcement du pouvoir exécutif, de l’interdiction de la transmission héréditaire du pouvoir, du mariage réservé à deux individus de sexes opposés et d’autres. Elle consacre également l’accession au pouvoir du général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui bénéficie d’une amnistie pour les actes posés depuis le coup d’État.
Avec cette nouvelle loi fondamentale, le Gabon entame un nouveau chapitre de son histoire. La prochaine étape sera l’organisation d’élections présidentielles, prévues pour août 2025, pour désigner le successeur du général Oligui Nguema dont lui-même pourrait être candidat à sa propre succession. Mais l’ex-chef de la garde présidentielle sous Ali Bongo a promis de rendre le pouvoir aux civils.