Une nouvelle ère s’ouvre pour les communications au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé, jeudi à Niamey, un protocole d’accord visant à supprimer les frais d’itinérance téléphonique (roaming).
AES : plus de frais d’itinérance entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso
Cette décision historique, saluée par les autorités des trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), permettra aux citoyens de communiquer librement et sans surcoût lorsqu’ils se déplacent au sein de l’espace sahélien. « L’adoption de ce protocole offrira à nos concitoyens la possibilité de communiquer sans le poids du surcoût d’itinérance qui freine la mobilité et les liens entre les peuples », a déclaré Wenlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) du Burkina Faso.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un rapprochement entre les trois pays, qui ont formé une confédération en 2024. Elle témoigne de leur volonté de renforcer la coopération régionale et de faciliter les échanges entre leurs populations qui constituent environ 72 millions d’habitants.
La suppression des frais d’itinérance est perçue comme une étape importante vers une nette intégration régionale. Elle devrait notamment favoriser les échanges commerciaux, le tourisme et les relations familiales entre pays de l’AES.
Si cette décision est saluée par les populations, elle soulève également des questions sur les motivations politiques de ces pays qui se sont rapprochés ces dernières années. En effet, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont tous connu des coups d’État militaires et ont choisi de se tourner vers des partenaires comme la Russie, tout en s’éloignant de certaines organisations régionales comme la CEDEAO.