Les exportateurs du diamant brut Centrafricain, vont enfin voir le bout du tunnel. Lors de sa session annuelle du 15 novembre 2024 à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, le Processus de Kimberley, a prononcé la levée totale de la suspension des exportations du diamant brut Centrafricain.
L’information est officiellement confirmée par le Gouvernement Centrafricain, dans un communiqué daté du même jour. Dans ce communiqué, il rappelle que cette décision est prise, « à l’unanimité des 86 Etats membres » du Processus de Kimberley.
A compter de cette décision du 15 novembre 2024, le diamant brut Centrafricain n’est plus soumis, à la procédure particulière de l’exportation et l’obligation impérieuse de traçabilité lors de toutes les transactions commerciales sur le marché international.
D’après le Gouvernement Centrafricain, c’est depuis le 23 mai 2023 que le Processus de Kimberley, a pris « la décision administrative » de suspendre temporairement, « les exportations du diamant brut » Centrafricain. Cette décision de suspension temporaire était prise, rappelle le communiqué, à « cause de l’instabilité politique peu après le coup d’Etat du 24 mars 2013 » en Centrafrique.
Il explique aussi, qu’après le retour à l’ordre constitutionnel de 2016, le Gouvernement Centrafricain avait, sollicité et obtenu du Processus de Kimberley, « le renforcement du cadre opérationnel » en matière de l’exportation du diamant Centrafricain. Ce cadre opérationnel, visait exclusivement, « la reprise des exportations du diamant brut Centrafricain » sur l’ensemble du territoire.
En revanche rappelle le Gouvernement, cet accord avait seulement permis d’obtenir, « la levée partielle des exportations du diamant en provenance de huit (8) zones de l’ouest » de la Centrafrique.
Pour le Gouvernement Centrafricain, cette levée totale de la suspension des exportations du diamant Centrafricain, relève de « la résilience de la population qui a adhéré et soutenu les actions du Gouvernement ». L’acte constitue aussi rappelle le communiqué, le résultat « des efforts techniques et diplomatiques » déployés par les autorités du pays.
Le Gouvernement Centrafricain incite donc, la population à « se livrer désormais aux activités de l’exportation du diamant dans toutes les zones minières » de la Centrafrique. Elle est seulement exhortée, « à exporter le diamant produit dans le strict respect de la loi minière et du Processus de Kimberley ».
Le processus de Kimberley, est un forum de négociation internationale lancé en 2000, au sujet de l’industrie du diamant. Le forum travaille pour empêcher, que des diamants bruts soient utilisés par les mouvements rebelles pour financer leurs activités militaires dans les pays en crise.