La Côte d’Ivoire fait partie des pays qui hébergent en permanence des contingents de soldats français. Ces derniers mois, la possibilité d’un retrait définitif des troupes françaises dans certains de ces pays, dont la Côte d’Ivoire, a suscité des débats. Cependant, selon Jean-Marie Bockel, envoyé spécial du président Emmanuel Macron, il n’a jamais été question de départ définitif.
La Côte d’Ivoire, le Gabon et le Tchad ne demandent pas le retrait des soldats français
Jean-Marie Bockel a affirmé qu’aucune demande de retrait des soldats français n’a été formulée par les gouvernements de la Côte d’Ivoire, du Gabon et du Tchad. « Dans le travail que j’ai effectué à la demande du président de la République, dans les trois pays où j’ai été été, il n’y a pas de demande de départ. C’est la première chose qui m’a été dite », a-t-il déclaré.
À Abidjan, certaines voix s’élèvent pour réclamer la fermeture définitive de la base militaire française. Les acteurs politiques se sont emparés du sujet et vont sans doute en faire un thème de campagne. Dans un entretien récent accordé à France 24, l’opposant Charles Blé Goudé a été clair sur la question : « Pour moi, la base militaire française n’a plus sa raison d’être en Côte d’Ivoire. On n’a pas besoin de bander les muscles pour ça », a-t-il déclaré.
Bien qu’aucune demande de retrait ne soit à l’ordre du jour, un consensus est en cours pour faire évoluer le dispositif militaire. Bockel a indiqué qu’un « dispositif socle » serait maintenu, mais qu’il pourrait être ajusté en fonction des partenariats existants. Selon lui, les chefs d’État des pays concernés semblent plus soucieux de la « qualité du partenariat » que du nombre de soldats déployés dans ce dispositif de base.
Aucune donnée précise sur la réduction des effectifs
Concernant la réduction des effectifs, Jean-Marie Bockel, chargé de la reconfiguration du dispositif militaire français au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon et au Tchad, n’a fourni aucun chiffre exact. Cependant, selon des informations rapportées, la France pourrait limiter ses effectifs à environ 100 militaires au Gabon (contre 350 actuellement), 100 au Sénégal (contre 350), 100 en Côte d’Ivoire (contre 600 aujourd’hui), et environ 300 au Tchad (contre 1 000 actuellement).
Le cas particulier du Sénégal
Contrairement à la Côte d’Ivoire, au Gabon et au Tchad, le Sénégal pourrait adopter une position différente. Le Premier ministre Ousmane Sonko, de tendance souverainiste, a laissé entendre que la présence permanente de bases militaires étrangères pourrait être incompatible avec la souveraineté sénégalaise.