Le jeudi 19 janvier 2023 à Abidjan, plus précisément dans la commune du Plateau, un élève s’est jeté à l’eau alors qu’il se trouvait dans un bateau bus de la SOTRA. Malgré les supplications des passagers, il a refusé toute aide de sauvetage.
La Côte d’Ivoire, 3e pays avec le taux le plus élevé de suicide en Afrique
Un élève dont l’identité n’a pas été révélée s’est jeté d’un bateau bus et a refusé tout secours des passagers et des secouristes. Malgré les supplications des passagers et les manœuvres des responsables de la SOTRA, il ne voulait pas sortir de l’eau, d’après les témoins. Il a finalement été repêché de force après une rude bataille avec l’équipe de sauvetage.
Il faut rappeler que l’étudiant Ibrahim Diabagaté, a été découvert mort par pendaison le matin du samedi 14 janvier 2023 à une fenêtre sur le campus de Cocody. L’enquête pour situer les responsabilités est en cours.
Plusieurs internautes ont réagi face à ce phénomène qui devient de plus en plus courant en Côte d’Ivoire. La grande question que tout le monde se pose, c’est de savoir qui pousse ses jeunes à opter pour le suicide.
La Côte d’Ivoire enregistre le 3e taux de suicide le plus élevé en Afrique, après le Lesotho et la Guinée Équatoriale, révèle une étude menée par l’Unité de médecine légale du service d’anatomopathologie du CHU de Treichville (Abidjan), après 8 années d’étude allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2020.
Il a été enregistré durant cette période d’étude, 24 000 décès, dont 101 cas de suicide confirmés, 1500 cas de décès suspects, et 5 276 cas de morts violentes. Il ressort que la majorité des personnes décédées était de sexe masculin (78,2 %). La tranche d’âge la plus concernée était celle de 20 à 29 ans (28,7 %). Ces décès concernaient aussi bien les célibataires (54,5 %) que les personnes vivant en couple (31,7 %). Les suicidés exerçaient une activité de type privé (58,4 %). Les décès surviennent généralement dans un contexte de dépression (37,6 %) et parfois sans facteur de risque (29,7 %).
Il faudra que les autorités gouvernementales se saisissent de ce douloureux mal-être des populations qui peut les pousser jusqu’à l’irrémédiable, par la promotion des programmes adaptés aux réalités des populations et des professionnels de santé (surtout en santé mentale), pour une meilleure prise en charge des personnes présentant des prédispositions suicidaires afin de réduire davantage le taux de suicide.
Rita Sorgho www.Afrique-sur7.ci