Le gouvernement du Niger a annoncé, mardi 12 novembre, la suspension des activités de deux importantes organisations non gouvernementales : l’Agence française d’aide à la coopération et au Développement (ACTED) et Action Pour le Bien-Être (APBE).
Niger : le gouvernement suspend les activités d’ACTED et de l’APBE
L’Agence française d’aide à la coopération et au développement (ACTED) et Action pour le Bien-Être (APBE), deux organisations non gouvernementales (ONG) exerçant au Niger sont sommées de quitter le pays. Cette décision, prise par arrêtés ministériels, intervient dans un contexte de tensions accrues entre le Niger et plusieurs pays occidentaux, notamment la France.
L’ONG française ACTED, présente dans ce pays sahélien depuis 2010, intervenait principalement dans les régions touchées par l’insécurité, apportant une aide humanitaire essentielle aux populations vulnérables. L’APBE, de son côté, était également active dans le domaine de l’aide humanitaire et du développement.
Dans les deux arrêtés de suspension, on peut noter pour l’organisation française, « l’autorisation d’exercice accordée à l’ONG dénommée Agence française d’aide à la coopération et au développement – ACTED par arrêté du 14 décembre 2022, est retirée à compter de la date de signature du présent arrêté ». Pour le second document, c’est pratiquement la même chose. « L’autorisation d’exercice accordé à l’ONG dénommée Action pour le bien-être – APBE par arrêté du 06 janvier 2009, est retirée à compter de la date de signature du présent arrêté », renseigne la note du régime militaire au pouvoir au Niger.
Des médias français ont établi un lien entre cette décision et les tensions diplomatiques entre le pays dirigé actuellement par Abdourahamane Tiani et la France, en rappelant les récentes expulsions d’ambassadeurs et de militaires français. Les autorités militaires nigériennes, qui ont pris le pouvoir en juillet dernier après le coup ayant renversé le président Mohamed Bazoum, accusent régulièrement la France de vouloir déstabiliser le pays, des accusations que Paris rejette fermement.
Cette décision pourrait également avoir un impact sur la coopération entre le Niger et les autres partenaires internationaux, notamment en matière d’aide au développement. Bien que les autorités nigériennes n’aient pas officiellement motivé ces suspensions, des sources locales évoquent une volonté de renforcer le contrôle sur les activités des ONG et de garantir la sécurité nationale.