Charles Blé Goudé, ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), s’oppose à la dissolution de cette célèbre organisation estudiantine. Cependant, il ne cautionne pas les accusations de meurtre soulevées par la justice à l’encontre de certains de ses membres.
Dissolution de la FESCI : Blé Goudé dénonce une décision précipitée
Blé Goudé se dit indigné par les accusations de meurtre portées contre des membres de son ancienne organisation, mais il estime que le gouvernement agit de manière précipitée. Selon lui, les autorités semblent avoir attendu un prétexte pour mettre fin à l’existence de la FESCI.
L’ancien leader estudiantin affirme que l’enquête devrait suivre son cours afin de permettre l’identification claire des auteurs du meurtre des deux étudiants. Selon lui, c’est seulement après cette étape qu’il serait approprié d’envisager une dissolution ou non de la FESCI. « On arrache pas la vie à des être humains, mais il faut se concentrer sur l’enquête qui va permettre d’identifier le meurtrier. Il faut éviter d’aller dans tous les sens. On donne l’impression qu’on attendait ce moment. Quand c’est ainsi, la décision risque de ne pas être appréciée à sa juste valeur », a-t-il déclaré.
Avant de prononcer la dissolution de la FESCI, le gouvernement a ordonné le démantèlement des QG de l’organisation sur les campus universitaires. Les chambres universitaires qu’elle occupait illégalement ont été évacuées, et les occupants ont été expulsés.
La FESCI traverse une crise profonde depuis le décès tragique de deux de ses membres, conséquence de divergences internes qui ont dégénéré en violences d’une grande brutalité. Une dizaine de personnes, dont l’ex-secrétaire général Kambou Sié, ont été placées sous mandat de dépôt dans le cadre de cette affaire.