Au Sénégal, la tension politique monte en flèche. La coalition Takku-Wallu, dirigée par l’ancien président Macky Sall, a vivement critiqué l’arrestation de Bougane Guèye, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, qu’elle qualifie de « sabotage politique ». Cette arrestation, survenue à quelques jours du scrutin législatif du 17 novembre, a été dénoncée comme une manœuvre visant à affaiblir l’opposition.
La coalition Takku-Wallu de Macky Sall accuse le pouvoir de « sabotage politique » au Sénégal
Dans un communiqué intitulé « Manipulations d’un pouvoir aux aguets », la coalition Takku-Wallu de Macky Sall accuse le gouvernement, représenté par son chef Ousmane Sonko, de chercher à détourner l’attention des Sénégalais des problèmes réels, tels que la gestion de la crise énergétique. Elle reproche notamment au Premier ministre d’avoir utilisé son meeting à l’Aréna Tour de Diamniadio pour « masquer les scandales de l’ONAS et de l’ASER ».
La coalition Takku-Wallu appelle les Sénégalais à se mobiliser pour « dire STOP à l’incompétence » et dénonce une dérive autoritaire. Elle exige la libération immédiate de Bougane Guèye. Cette situation a poussé Macky Sall et ses hommes à trouver leur slogan de campagne : « TSS – Tout Sauf Sonko ».
Cette nouvelle crise politique vient s’ajouter aux tensions déjà existantes autour de l’organisation des élections législatives au Sénégal. L’arrestation de Bougane Guèye a provoqué une vive réaction de la société civile et de certains partis politiques, qui y voient une atteinte aux libertés fondamentales.
Le gouvernement, de son côté, justifie l’arrestation de Bougane Guèye par des raisons juridiques, liées à des propos tenus lors d’un précédent rassemblement. Il accuse l’opposition de chercher à déstabiliser le pays et de manipuler l’opinion publique. Cette affaire met en lumière les enjeux des prochaines élections législatives et les divisions profondes au sein de la classe politique sénégalaise.