Le projet de nouvelle Constitution gabonaise, qui sera soumis à référendum le 16 novembre prochain, a fait l’objet de nouvelles modifications. Ces ajustements, rendus publics le 21 octobre, visent à clarifier certaines dispositions et à répondre aux attentes de la société civile.
Le projet de Constitution finalisé, un tournant pour le Gabon
On connaît à présent les changements apportés dans le projet de nouvelle constitution du Gabon qui sera votée par le peuple en référendum en novembre prochain. Parmi les changements les plus notables, on peut citer l’assouplissement des critères d’éligibilité à la présidence. Désormais, il suffit qu’un seul des parents d’un candidat soit né gabonais pour qu’il puisse se présenter. Cette mesure, qui avait suscité de vives discussions, vise à élargir le cercle des potentiels candidats tout en préservant un lien fort avec le territoire national.
Le projet de Constitution qui comporte 173 articles maintient un régime présidentiel fort, avec un chef de l’État élu pour sept ans au suffrage universel direct. Les pouvoirs du président sont renforcés, mais il sera assisté de deux vice-présidents. Le président peut dissoudre l’Assemblée nationale. Mais les parlementaires ont la possibilité de traduire le chef de l’État devant la Haute cour de justice pour haute trahison ou violation de son serment…
Pour éviter toute concentration du pouvoir, la Constitution interdit formellement à un membre de la famille présidentielle de se présenter à la succession du chef de l’État.
Cette réforme constitutionnelle s’inscrit dans un contexte de profond changement politique au Gabon. Les autorités de transition souhaitent mettre en place un nouveau cadre juridique qui garantisse la stabilité du pays et renforce la démocratie. Cependant, de nombreux défis restent à relever, notamment en matière de lutte contre la corruption, de développement économique et de réconciliation nationale.
D’autres apports majeurs sont faits au nouveau texte fondamental. On peut citer la célébration de la « Fête de la Libération » le 30 août en souvenir du coup d’État qui a mis fin au régime du président Ali Bongo. Cette célébration vient s’ajouter à celle de l’indépendance du 17 août. Aussi, le mariage est défini comme une union entre deux personnes de sexe opposé, en clair, le Gabon n’autorise pas l’homosexualité.
Le référendum du 16 novembre prochain sera une étape cruciale dans ce processus de refondation. Son succès dépendra de la capacité des autorités à convaincre les Gabonais de l’intérêt de cette nouvelle Constitution et de la mobilisation de tous les acteurs politiques et de la société civile.