Au Burkina Faso, Médecins sans frontières (MSF) a annoncé la fin de ses activités à Djibo. L’ONG a justifié sa décision par la fréquence inquiétante des actes d’insécurité menés par des groupes djihadistes.
Burkina Faso : pour des raisons d’insécurité, Médecins sans frontières met fin à ses activités à Djibo
L’ONG internationale exprimait déjà des craintes et évoquait des problèmes de sécurité dans cette zone. Ses structures avaient été prises pour cible et un enfant tué. Le drame de trop qui va renforcer la décision de Médecins sans frontières de partir, c’est le décès tragique de l’un de ses employés dans des circonstances floues en septembre dernier.
Selon un responsable de MSF qui s’est confié à AFP, la situation sécuritaire se détériore au Burkina Faso, ce qui complique fortement leur mission sur le terrain, notamment dans les zones rurales. Il a confié que face à cette difficulté, l’ONG ne sent pas le soutien des autorités.
Djibo, chef-lieu de la province du Seno, voit sa population exploser avec l’afflux de déplacés internes, passant de 60 000 à plus de 200 000 habitants en cinq ans, selon des ONG. La ville est assiégée depuis plus de deux ans par des groupes djihadistes, qui y mènent des incursions régulières. En juillet, des tirs ont visé le bureau de MSF à Djibo, détruisant les infrastructures d’approvisionnement en eau fournies par l’organisation.