En Côte d’Ivoire, deux individus ont été interpellés pour trafic d’ivoire dans la ville de Yopougon, le 16 septembre dernier. Ces trafiquants présumés ont été pris avec 14 kilogrammes d’ivoire en leur possession. Cette saisie, réalisée grâce à une opération conjointe de l’Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT), de la Direction de la Police forestière et de l’Eau du Ministère des Eaux et Forêts (DPFE-MINEF) et de l’ONG Eagle-Côte d’Ivoire, met en lumière l’ampleur du braconnage des éléphants dans le pays.
Deux trafiquants d’ivoire mis aux arrêts en Côte d’Ivoire
Selon les informations, les deux trafiquants présumés ont transporté les défenses depuis la localité de Tanda et étaient sur le point de les vendre à Abidjan sur le marché noir lorsqu’ils ont été arrêtés. Placés en garde à vue, ces délinquants ont ensuite été placés sous mandat de dépôt après leur transfert au pôle pénal, économique et financier d’Abidjan-Cocody. Conformément à la loi n°2024-364 du 11 juin 2024 portant gestion de la faune en Côte d’Ivoire, ils encourent jusqu’à 20 ans de prison et une amende de 100 millions de FCFA.
Malgré les nombreuses interdictions internationales du commerce de l’ivoire, la demande est restée forte et alimentée notamment par les marchés asiatiques. Cette demande accrue pousse malheureusement les braconniers à tuer des milliers d’éléphants chaque année, mettant en péril la survie de l’espèce en Afrique.
En Côte d’Ivoire, la population d’éléphants, déjà très faible, est menacée d’extinction en raison du braconnage et de la destruction de leur habitat. Et cette menace est beaucoup plus constatée au niveau du parc national de la Comoé (une réserve classée au patrimoine mondial de l’UNESCO), qui abrite une partie importante de la population d’éléphants du pays.
Pour endiguer ce fléau, il est urgent de renforcer la lutte contre le trafic d’ivoire, de protéger les habitats des éléphants et de sensibiliser le public aux dangers du braconnage.