L’influence de la Russie dans le Sahel n’est plus à démontrer. Le Burkina Faso fait d’elle un allié de taille pour relever les défis sécuritaires. En visite de travail à Moscou le ministre burkinabè de la Défense a réaffirmé la volonté du gouvernement d’Ibrahim Traoré à avoir la Russie à ses côtés.
Défis sécuritaires : le Burkina Faso compte sur la Russie
Kassoum Coulibaly, ministre de la Défense, reste prudent sur une éventuelle présence permanente de soldats russes à Ouagadougou, mais il indique que le Burkina Faso est très ouvert à un partenariat militaire axé sur le renforcement technique de ses troupes. Pour lui, il serait inapproprié pour le Burkina Faso de dépendre totalement des soldats russes pour assurer la sécurité et la quiétude de ses citoyens face à la montée du djihadisme.
On retient que le soutien de la Russie au Burkina Faso est principalement axé sur la formation et la stratégie militaire. La Russie va également agir favorablement pour l’acquisition de matériels militaires par le Burkina Faso. Cette coopération militaire porte déjà des fruits. Moscou livre déjà du matériel à destination de Ouagadougou avec un déploiement d’instructeurs. Ces instructeurs seraient même engagés dans la protection personnelle du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré.
Au sein de l’Alliance des États du Sahel, le Burkina Faso n’est pas le seul pays qui mise sur la Russie dans le domaine militaire. D’ailleurs, le Mali était le premier à s’engager sur cette voie. Il a été rejoint par le Burkina Faso et le Niger suite aux coups d’État successifs enregistrés à la tête de leurs États respectifs.
La Russie s’installe confortablement dans le Sahel après le départ forcé de la France qui a perdu toute influence dans cette partie du continent africain.