En détention provisoire depuis quelques jours, Mamadou Traoré a été fixé sur son sort ce vendredi 16 août 2024. Poursuivi pour atteinte aux institutions de la République et à l’image du président de la République, ce proche de Guillaume Soro a écopé de 24 mois de prison ferme.
Côte d’Ivoire : Mamadou Traoré condamné à 2 ans de prison
À la suite d’un post publié sur le réseau social Facebook, Mamadou Traoré, membre du parti de Guillaume Soro, est désormais aux mains de la justice. Il a été jugé ce vendredi et condamné à 24 mois de prison ferme. Le mis en cause a été interpellé parce que son message est qualifié d’atteinte aux institutions de la République et à l’image du chef de l’Etat, d’atteinte à l’ordre public, de diffusion de fausses nouvelles.
Dans le message incriminé, l’acteur politique, sous un ton, a traité de « dohi » (mensonges) plusieurs promesses faites par le gouvernement actuel et son chef. Ce message qu’il publiait le 7 août 2024, jour du défilé militaire marquant la fête de l’indépendance du pays, insinuait que le matériel militaire exposé par les Forces armées de Côte d’Ivoire aurait été loué auprès de la force Takuba.
Devant le tribunal, Mamadou Traoré s’est défendu en évoquant une taquinerie. Pour lui, le message incriminé n’est rien d’autre que de la taquinerie en mode « dohi ». Il argue également qu’il est un acteur politique et en tant que tel, il peut se permettre de critiquer les actions du gouvernement. Son avocat a dénoncé un procès politique qui vise à semer la panique dans le rang de l’opposition à quelques mois de la présidentielle de 2025.
Au cours de l’enquête préliminaire, le prévenu a reconnu qu’il est l’auteur du message mis en cause. Il a présenté ses excuses et indiqué qu’il avait déjà supprimé le message.
Il est important de signaler que Mamadou Traoré n’est pas à sa première fois. Il avait déjà été condamné à un an de prison pour des faits similaires. Cette nouvelle condamnation prononcée par la justice confirme les craintes au sein de l’entourage de Guillaume Soro. Après Traoré, un autre membre de Générations et Peuples Solidaires (GPS) est en attente de jugement. Il s’agit de l’ancien député Kando Soumahoro interpellé pour « trouble à l’ordre public », après la déclaration commune de l’opposition pour exiger une élection inclusive.