Le gouvernement algérien a annoncé ce mardi 30 juillet le « retrait avec effet immédiat » de son ambassadeur en France, après l’annonce d’un renforcement du soutien français au plan d’autonomie marocain pour le territoire contesté du Sahara occidental.
Sahara occidental : l’Algérie rappelle son ambassadeur en France « avec effet immédiat »
A travers un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, « le gouvernement algérien a décidé le retrait de son ambassadeur auprès de la République française avec effet immédiat. La représentation diplomatique algérienne en France est désormais du ressort d’un chargé d’affaires ». Il dénonce un « pas qu’aucun autre gouvernement français avant lui n’avait cru devoir franchir ».
Pour l’Algérie, le gouvernement Français vient, par son geste, « bafouer la légalité internationale, prendre fait et cause pour la négation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, se démarquer de tous les efforts patients et persévérants déployés par les Nations Unies à l’effet de parachever la décolonisation du Sahara Occidental et manifester une abdication des responsabilités particulières qu’il doit assumer, en toutes circonstances, comme membre permanent du Conseil de Sécurité », poursuit le texte.
Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI publiée mardi par Rabat, le président français Emmanuel Macron affirme que le plan marocain « constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».
Pour rappel, le conflit entre le Maroc et le Front Polisario sur la région du Sahara occidental dure depuis 1975. Il a commencé après que l’occupation espagnole a mis fin à sa présence dans la région, avant de se transformer en une confrontation armée qui a duré jusqu’en 1991, et a pris fin avec la signature d’un accord de cessez-le-feu qui considérait Guerguerat, une zone démilitarisée.
Le Maroc insiste sur son droit à la région du Sahara et propose une autonomie étendue sous sa souveraineté, tandis que le Front Polisario demande un référendum en application de la Résolution 690 du Conseil de Sécurité des Nations unies pour déterminer le sort de la région, position soutenue par l’Algérie, qui accueille des réfugiés de la région contestée.