Après le nouvel Hôpital général, l’aménagement de la voirie par les travaux de bitumage, la construction du nouveau marché dans la ville, Danané est en chantier. Un relookage que chacun espère le plus vite.
Danané: La présence de femmes sur le chantier du nouveau marché, saluée
Parmi ces ouvrages d’envergure, le chantier du nouveau marché de Danané, la Cité des ronces, retient toute l’attention du passant. La dizaine de femmes sur le chantier d’hommes fait interroger les uns et les autres sur la raison de leur présence en cet espace où grondent des engins continûment.
Il est 7 heures 15 ce Jeudi 16 février 2023. Nous arrivons sur le site du futur grand marché de Danané. Nous trouvons des travailleurs à leur poste.
Le pantalon bien filé et les méduses communément appelées » Lèkè » aux pieds, la bande de femmes arbore le casque et fait fière allure sur le chantier du nouveau marché de Danané.
Madame Tenin Diallo, ouvrière que nous rencontrons explique : «Nous sommes deux équipes de femmes sur le chantier du nouveau marché. Ce sont des équipes de dix femmes chargées de l’entretien environnemental du site. Nous veillons à la propreté du site, à la surveillance du matériel et des mouvements des ouvriers. A tour de rôle, par rotation, les filles ramassent les sachets, des débris, des pointes et des sacs vides de sachets. Notre équipe monte à 7 heures pour rentrer à 14 heures le temps du relai par la seconde équipe qui, elle, descend à 20 h 30. »
Maty Dosso, magasinière, fait la description de son poste en quelques mots. « Je suis chargée de veiller à la sécurité du matériel qui vient par ici. La gestion du stock en magasin m’incombe. Et ça se passe bien d’ailleurs», dit-elle.
A la question de savoir l’objet de leur motivation, en l’absence de Madame Diabaté Fanta, l’adjointe Tenin Diallo dit vouloir se rendre utile pour la communauté et surtout pour le promoteur Lanciné Diabaté Kalifa dit LDK qu’elle dit estimer.
« Il est toujours là pour ses concitoyens. Quoi de plus normal qu’on vienne ici lui le rendre. En dehors de cela, notre nouvelle génération a besoin de s’affirmer partout où besoin est. Pour cela, les barrières n’ont pas de place. Personnellement j’aime tout ce qui est métier d’hommes. De plus, on n’est pas toutes faites pour occuper une table au marché à vendre du poisson fumé », confie-t-elle.
La présence des femmes sur le chantier de construction du marché avec une forte dominance d’hommes semble ne pas déranger. « Il n’y a pas de problème de genre encore de discrimination. Le travail se passe toujours sans heurts. Entre ouvriers et ouvrières, le promoteur Kalifa a su transmettre à tous le bon message. Nous nous comprenons bien. Et Fadiga, le chef de chantier veille au travail bien fait mais également à la bonne ambiance. Nous avons leurs encouragements. Notre leader est aussi fier de nous. Parce que même simplement donner de l’eau à un ouvrier au soleil est quelque chose de très important», a-t-elle conclu, l’air jovial.
Une correspondance de
Sony WAGONDA.