La CEDEAO a tenu un sommet ce dimanche, quelques heures après le premier sommet de l’AES qui a acté définitivement le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO. Cette décision visiblement irréversible est lourde de conséquences pour les ressortissants des trois pays.
Des visas pourrait être exigés aux ressortissants des pays de l’AES pour leur déplacement dans la CEDEAO
La CEDEAO est sur le point de prendre une nouvelle décision à polémique contre les pays de l’AES. A propos du retrait de ces pays, le président de la Commission de la CEDEAO a exposé les conséquences encourues.
Le retrait du Niger, du Mali et du Burkina de la CEDEAO, affectera les conditions de voyage et d’immigration des citoyens de ces trois pays, car ils auront désormais à mener des démarches en vue de l’obtention d’un visa avant de voyager dans la sous-région. De plus, ils ne pourraient plus résider ou créer des entreprises librement dans le cadre des facilités de la CEDEAO et seraient soumis à diverses lois nationales.
Omar Touray
Sur d’autres plans, les peuples du Mali, du Burkina Faso et du Niger subiront également les conséquences du retrait de leurs pays de la CEDEAO. « Économiquement et financièrement, le retrait pourrait entraîner l’arrêt ou la suspension de projets et programmes de la CEDEAO, d’une valeur estimée à plus de 500 millions de dollars américains. Les institutions financières régionales, comme la BIDC et la BOAD, qui ont des investissements importants dans ces pays, seraient également affectées. La BIDC, par exemple, a 27 projets en cours dans ces pays, d’une valeur totale d’environ 321 millions de dollars, et ils ont apporté 33 millions de dollars américains au capital de la Banque ».