Les prochaines élections locales boudées par l’opposition, continuent de crisper l’espace politique. Dans un communiqué rendu public le 28 juin dernier, le Premier ministre Félix Moloua dément l’information selon laquelle, il aurait tenté d’approcher l’opposition à travers Nicolas Tiangaye. Le but de cette approche, serait d’obtenir la participation de l’opposition démocratique aux prochaines élections locales.
Dans ce communiqué, le service de communication du Premier ministre « oppose un démenti catégorique à ces élucubrations fallacieuses ». Il met aussi au défi quiconque, « de fournir les preuves de ce qui est à l’évidence…une désinformation circonstancielle ». Le communiqué rappelle aussi, que la dernière rencontre du Premier Ministre avec l’opposition, remonte à l’année dernière.
Cette dernière rencontre entre Félix Moloua et l’opposition explique le communiqué, s’est déroulée « à l’occasion d’une cérémonie de bons offices organisée par les hauts responsables de la MINUSCA ». En somme depuis l’année dernière, Félix Moloua « n’a eu aucun contact officiel ni encore moins officieuse, avec un leader de l’opposition démocratique » en Centrafrique, indique le communiqué.
Le communiqué rappelle, que ces insinuations véhiculées par leurs auteurs, constituent « une stratégie savamment orchestrée et mise en exécution » aux fins « de porter atteinte à l’honneur et à l’image », de Félix Moloua. Il explique aussi aux médias ayant relayé l’information, « que le travail de base du journaliste, est la vérification de l’information et non servir de relais à la propagande calomnieuse ».
En plus, le communiqué explique que le Premier ministre Félix Moloua, n’a aucune raison valable et suffisante à tendre la main à l’opposition. Et pour preuve explique-t-il, la participation aux élections nationales et locales, est « un acte totalement libre » et qui est garanti par la constitution et le Code électoral en Centrafrique. Il n’appartient donc pas au Premier ministre, de soudoyer un leader politique et sa plateforme, de « prendre part à des élections libres et démocratiques », indique le communiqué.
En rappel, l’opposition démocratique s’était désolidarisée de l’organisation de ces élections locales en Centrafrique. Dans une déclaration commune, l’opposition démocratique a demandé le retrait de la Constitution du 30 aout 2023 avant sa participation à ces élections locales. Elle remet aussi en cause, l’indépendance de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) et celle de la Cour Constitutionnelle en Centrafrique.