La réaction de la Russie ne s’est pas fait attendre! Trois jours après le mandat d’arrêt international émis contre Vladimir Poutine par la Cour pénale internationale (CPI), Moscou a décidé de répliquer en ouvrant une enquête pénale contre le procureur et trois juges de la juridiction basée à La Haye aux Pays-Bas.
CPI: Karim Ahmad Khan et les juges Tomoko Akane, Rosario Salvatore Aitala et Sergio Gerardo Ugalde Godinez poursuivis par la Russie
Poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI), Vladimir Poutine réplique et attaque les juges de la CPI et son procureur.
Une contre-enquête et un communiqué pour dénoncer « les décisions illégales » de la CPI visant à « arrêter » Vladimir Poutine et « la commissaire aux droits des enfants ».
Moscou a ouvert lundi 20 mars une enquête pénale contre le procureur de la CPI, Karim Khan, et trois juges de l’instance internationale, trois jours après son mandat d’arrêt visant Vladimir Poutine pour la « déportation » illégale d’enfants en Ukraine.
Karim Khan, le procureur de la CPI, est ainsi visé aux motifs d’avoir « engagé des poursuites pénales à l’encontre d’une personne notoirement innocente, combinée à l’accusation illégale d’avoir commis un crime grave ou particulièrement grave », ainsi que de « préparer une attaque envers un représentant d’un État étranger ».
Vladimir Poutine est accusé par la CPI de crime de guerre pour la « déportation » de milliers d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit entre Moscou et Kiev.
Si Volodymyr Zelensky a qualifié cette décision d' »historique » et Joe Biden de « justifiée », Moscou l’a brocardée comme étant « nulle et non avenue », car la Russie n’est pas membre de la CPI et elle ne reconnaît donc pas la compétence de ce tribunal, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Les chefs d’Etat jouissent de l’immunité absolue »
Pour la Russie, « les poursuites pénales (de la CPI) sont évidemment illégales, puisqu’il n’y a pas de motifs de poursuites pénales », a souligné la commission d’enquête russe.
De plus, cette même commission d’enquête indique que « les chefs d’État jouissent de l’immunité absolue de la juridiction des États étrangers ».
Vendredi 17 mars, la CPI avait indiqué avoir émis un mandat d’arrêt international contre Vladimir Poutine (70 ans), président de la Fédération de Russie, et Maria Alekseyevna Lvova-Belova (38 ans), commissaire aux droits de l’enfant au cabinet de la présidence russe, pour « crime de guerre de déportation illégale de population (d’enfants) et de transfert illégal de population (enfants) des zones occupées de l’Ukraine vers la Fédération de Russie ».