Il est indéniable et c’est un secret de polichinelle que les cadres du RHDP de la région de la BAGOUE filent un mauvais coton eu égard aux dissensions et envolées de violence verbale qu’ils se lancent vertement et régulièrement. Ces élus dont les populations étaient si fières sont tombés dans une disgrâce, dans une adversité profonde au grand dam de leurs administrés régionaux. Le décryptage d’ Idriss DAGNOGO, Cadre RHDP Diaspora et Fils de la Bagoué.
Crise RHDP- Bagoué : Le silence inquiétant des aînés et des sages de la région face au litige des cadres politiques (Par Idriss DAGNOGO)
Le torchon brûle entre Bruno Nabagné KONÉ Ministre, Député de Kouto-Blésségué et coordinateur régional du RHDP de la Bagoué, TOURÉ Alpha Yaya, Député de Gbon-kolia-Sianhala et Maire de la commune de Gbon, Mariam TRAORÉ Députée de Tengrela, Mariatou KONÉ Ministre, Députée-Maire de Boundiali, Siama BAMBA Président du conseil régional.
En effet, un problème de leadership divise les cadres politiques de la région. Il est vrai que tous les acteurs politiques ont du pouvoir mais certains en ont plus que d’autres et malheureusement s’en servent pour une suprématie discordante avec leurs congénères.
La problématique concerne donc la portée du pouvoir et la façon dont ceux qui le subissent, y réagissent.
Les apories des hauts responsables du RHDP semblent enfoncer le clou. Il faut noter que les crises qui se créent entre les acteurs politiques dans les différentes bases politiques sont principalement liées à une perception erronée des hauts responsables du parti qui semblent faire la sourde oreille face aux plaintes et critiques des militants et sympathisants.
Rétropédalage
Le secrétaire Exécutif CISSÉ Ibrahim Bacongo a finalement reconnu lors de sa conférence de presse les errements qui ont engendré les colères. Un rétropédalage est enfin en vue afin de prendre en compte l’avis des militants de base et des populations, raison pour laquelle la liste définitive des candidats retenus aux élections locales n’a pu être publiée.
Ces diverses querelles inutiles de positionnement et de leadership causent d’énormes problèmes d’union et d’unité entre les populations d’une part et les cadres d’autre part ; et dont la résultante est un frein aux divers défis du développement socio-économique de la région.
Par ailleurs, le paradoxe est que nonobstant, la situation délétère des acteurs politiques, les ainés et les sages semblent muets, amorphes. Aucun d’entre eux n’a levé le petit doigt à l’effet de rassembler, de réconcilier, de prôner une paix durable voire ad vitam aeternam.
La réplique des anciens hauts cadres se fait toujours attendre
J’ai toujours eu la conviction que les ainés, les sages, plus largement les protecteurs de nos us et coutumes, les gardiens du savoir et de la connaissance ont un rôle majeur à jouer dans la construction de l’unité, de l’union, de la paix et de la cohésion sociale.
Mais force est de constater une absence d’approche officielle des ainés et les pouvoirs impérieux des chefs traditionnels pour rétablir le calme et la paix entre les protagonistes de cette iconoclaste guéguerre.
La réplique des anciens hauts cadres se fait toujours attendre. Mais où sont-ils ces anciens ? Notamment : le Professeur Saliou TOURÉ, le Ministre KONÉ Dossongui, le Ministre Zémogo FOFANA, Lenissongui COULIBALY, Yaya DEMBÉLÉ, le Ministre Aboulaye KONÉ, Fadjoumon Etienne, Sourou KONÉ, Colonel Sory DEMBELÉ etc.
Les valeurs cardinales sont dénaturées par la force du Pouvoir
Ou bien chacun de ces anciens hauts cadres a-t-il pris position dans cet ubuesque conflit ? Autrefois, la dignité, la fierté, la loyauté des anciens étaient un sacerdoce et la parole des Chefs traditionnels et des érudits était impérieuse.
Quels que soient le rang social et le niveau intellectuel, tout le monde respectait leur arbitrage. Aujourd’hui toutes ces valeurs ont un prix. Et le plus offrant demeure le meilleur, et détenteur de la vérité absolue.
Les valeurs cardinales sont dénaturées par la force du Pouvoir. Les jeunes nouveaux tenants du pouvoir deviennent irrévérencieux des anciens. Revenons à nos sources coutumières pour le règlement des conflits sociopolitiques.