La Fédération internationale d’ athlétisme (FIA) a décidé que les personnes transgenres « qui ont connu une puberté masculine » ne pourront plus participer aux compétitions sportives féminines dès le mois d’avril.
La Fédération internationale d’ athlétisme (FIA) bannit les transgenres
« Les personnes transgenres sont bannies des compétitions féminines d’athlétisme à compter du 31 mars », a annoncé, jeudi 23 mars 2023, le président de la FIA, Sebastian Coe, cité par les médias.
Selon lui, le conseil de la FIA a décidé d’exclure des compétitions féminines internationales les athlètes transgenres hommes et femmes qui ont connu une puberté masculine pour protéger la catégorie féminine du sport, ajoutant que la majorité des acteurs de l’athlétisme consultés « ont estimé que les athlètes transgenres ne doivent pas concourir dans la catégorie féminine ».
« Pour beaucoup, les preuves que les femmes transgenres ne conservent pas un avantage sur les femmes biologiques sont insuffisantes. Ils veulent plus de preuves […] avant de prendre en considération l’option d’une inclusion dans la catégorie féminine », a-t-il poursuivi.
Il a fait savoir que le règlement actuel demande aux athlètes transgenres voulant participer à la catégorie féminine de maintenir leur taux de testostérone sous le seuil de 5 nmol/L pendant un an et les athlètes intersexes, depuis avril 2018, doivent maintenir leur taux de testostérone sous le seuil de 5 nmol/L pendant six mois pour participer aux épreuves allant du 400 m au mile (1 609 m).
Ce règlement avait été dénoncé par Semenya, double championne olympique du 800 m, qui refusait de s’y plier avec un traitement hormonal ou une opération, mais qui avait perdu les recours intentés notamment devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Le Comité international olympique (CIO) avait demandé aux fédérations sportives, en novembre 2021, d’établir leurs propres critères pour permettre aux personnes transgenres et intersexes de concourir au haut niveau.