On peut dire que l’humoriste ivoirien, Observateur Ebène a eu pour son compte cette fois-ci. Habitué à tourner en dérision les personnalités publiques ivoiriennes dans ses vidéos, il a été convoqué à la police et depuis le lundi 15 avril, il est détenu en prison. De fait, son Avocat s’inquiète déjà des conditions de détention de son client.
Observateur Ebène à la MACA, son Avocat s’inquiète
C’est très compliqué actuellement pour l’humoriste ivoirien, Florent Kouakou Amany alias Observateur Ebène. Convoqué pour être attendu par les services de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), après une plainte portée contre lui pour pour injures, diffamation, atteinte à l’honneur et à l’image, par le biais d’un système d’information, le comédien ivoirien apprend-t-on par le truchement de son Avocat Aurane Reihanian a été écroué sur instruction du procureur de la République le lundi 15 avril au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA), anciennement appelé la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA).
La ‘’vidéo incriminée’’ dont fait l’objet l’humoriste ivoirien, selon son Avocat ‘’date d’octobre, soit il y a plus de six mois, rendant cette procédure illégitime. Il est allégué que cette enquête vise davantage à intimider et à restreindre la liberté d’expression de M. Observateur Ébène, qui est aujourd’hui l’un des créateurs de contenu les plus suivis en Afrique. Ses vidéos, largement relayées sur les réseaux sociaux, pourraient être perçues comme dérangeantes par certains cercles, notamment ceux visés par ses critiques ou ses satires’’.
A peine trois jours que Observateur Ebène est détenu en prison, son conseiller juridique s’inquiète déjà des conditions de détention de son client. Il a fait savoir cette situation dans un communiqué signé le mardi 16 avril dont une copie est parvenue à Afrique-sur7. Dans cette note, son Avocat Me Aurane Reihanian, indique que ‘’cette procédure est illégale tant celle-ci demeure réservée, selon le Code de procédure pénale ivoirien, à ‘’le crime ou le délit qui est en train de se commettre, ou qui vient de se commettre’’. Or, la vidéo litigieuse, en plus d’avoir été tronquée, a été publiée en octobre soit donc plus de six mois avant. En réalité, cette instruction ne viserait qu’à intimider et ainsi à intenter à la liberté d’expression de M. Observateur Ébène qui est aujourd’hui l’un des créateurs de contenus le plus suivi en Afrique et dont les vidéos, abondamment relayées sur les réseaux sociaux, peuvent sans doute déranger’’. Puis de dire : ‘’Dans ce cadre, la défense de M. Observateur Ébène s’inquiète des conditions de détention et surtout des atteintes aux droits et libertés de ce dernier, dont il est rappelé à toutes fins utiles, qu’il demeure présumé innocent. Cette atteinte à la liberté d’expression consacrée à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et dans la Constitution Ivoirienne est d’une infinie gravité pour l’avenir des artistes et, plus globalement, pour l’ensemble des citoyens’’.
Cependant, il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que Observateur Ebène est mêlé à de telle situation d’attaque contre les personnalités publiques ivoiriennes. L’humoriste a échappé de peu d’être convoqué par le couple Bassa (Didi B et son épouse) qu’il a injurié à travers une vidéo en soulignant qu’est-ce qu’il attendait pour faire un enfant après un an de mariage.