Au Sénégal, le décret portant dissolution du parti, « Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité » (PASTEF) a été abrogé par le président Macky Sall avant son départ du pouvoir.
Sénégal : Macky Sall retropédale et abroge la dissolution du Pastef
Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) redeviennent une formation politique ayant une existence légale au Sénégal. Le 27 mars, soit trois jours après la victoire de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle du 24 mars, le président Macky Sall a abrogé le décret portant dissolution du PASTEF.
Le 31 juillet, le gouvernement sénégalais a annoncé la dissolution du Pastef, fondé et dirigé par Ousmane Sonko. Cette décision avait été prise peu après l’inculpation et le placement en détention du leader du Pastef, notamment pour « appels à l’insurrection et complot ».
Les autorités sénégalaises d’alors reprochaient à la principale formation de l’opposition, ses appels fréquents aux manifestations. Ministre de l’Intérieur à l’époque, Antoine Félix Abdoulaye Diome avait déclaré que le parti, « à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels, ce qui a entraîné de lourdes conséquences ».
Cette décision avait été dénoncée par des organisations de défense des droits humains. Mais la victoire de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle du 24 mars contraint le régime de Macky Sall a fait marche arrière.