« Je porte cela comme un badge d’honneur et je continue le combat », a expliqué Crépin Mboli-Goumba dans une déclaration sur la page de son parti politique. Le verdict dans son procès, est tombé le 27 mars 2024. Le Tribunal confirme à ses dépens, le délit d’outrage à Magistrat. Il est donc condamné, à un an d’emprisonnement avec sursis et 80 millions de FCFA.
Une peine d’emprisonnement avec sursis signifie, que cette peine ne sera pas mise en exécution. Et pour preuve, Me Crépin Mboli-Goumba était ressorti libre à l’issue du prononcé du verdict. En revanche, la peine va figurer dans son casier judiciaire avec l’obligation, de ne pas récidiver pendant une période donnée sinon, elle sera transformée en peine d’emprisonnement ferme.
Il s’agit d’une peine injuste, estime Crépin Mboli-Goumba. Selon lui, il est condamné tout simplement « pour avoir dénoncé une corruption » au sein de l’appareil judiciaire en Centrafrique. « Je parlerai bientôt à la presse », avait expliqué Crépin Mboli-Goumba. L’avocat Centrafricain précise en outre, que « le Sénégal m’inspire ». Il fait donc allusion, à l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal en passant, par la case des arrestations.
Dans cette affaire, Crépin Mboli-Goumba est poursuivi par trois (03) magistrats pour outrage. On lui reproche, d’avoir organisé à Bangui, un point de presse dans lequel « il ne s’était pas privé de critiquer le système judiciaire dans son fonctionnement ». En plus, ces critiques étaient « en rapport avec les affaires qu’il suivait devant les instances judiciaires » en Centrafrique.
En parallèle, on estime que la déclaration de Crépin Mboli-Goumba était « ouverte et nominative » à l’endroit de ces Magistrats selon la plainte. Le document avait aussi expliqué, que si Crépin Mboli-Goumba s’était comporté de cette manière, c’est « dans le but indiscutable de porter une atteinte à l’honneur et la dignité » de ces Magistrats cités nommément.
Il était placé en détention le 3 mars 2024, suite à une enquête en arrestation. Après une grève de prétoire de ses confrères du barreau de Centrafrique et la mobilisation de ses Conseils, il avait obtenu le 7 mars 2024, une liberté provisoire avec une interdiction de sortir de la ville de Bangui. Un procès a donc été fixé, le 13 mars 2024 à Bangui.
Selon quelques sources, Crépin Mboli-Goumba va formuler un recours contre cette décision. L’intéressé a tout simplement expliqué, que « nous poursuivrons notre combat avec détermination ». Du coté des trois (03) Magistrats plaignants, aucune déclaration n’est enregistrée à ce jour.