Je voudrais apporter ma modeste contribution, à la suite de la réaction du Bureau d’Information et de Presse des Armées ( BIPA) recadrant M. Camille MAKOSSO. Et aussi éclairer l’opinion après la sortie de ce dernier sur les réseaux sociaux où il demande pardon, sans véritablement convaincre.
L’adjudant-chef major (r) Désiré Dakoury Gnabro regrette « la persistance dans le faux, durant le présumé repentir » de M. Camille Makosso
Je voudrais donc saluer, avant tout propos, la réaction très mesurée et bien appropriée de l’Etat-Major Général de l’Armée ivoirienne. En principe, cette réaction, une sorte de mise en garde, loin de toutes polémiques, devrait interpeller l’auteur de la vidéo à dire toute la vérité afin d’expier totalement cet acte de forfaiture. Malheureusement, après visionnnage de la prestation en direct, ce mardi 25 avril 2023, de l’influenceur, l’observateur averti ne peut que constater avec regret la persistance dans le faux, durant le présumé repentir, là où le remords et la contrition auraient dû visiter la vérité.
En effet, deux incohérences majeures apparaissent dans le récit circonstanciant la prétendue candidature de l’interessé à ce concours sélectif d’entrée à l’EMPT. D’abord sur l’âge. Il est de notoriété que le concours est ouvert à des garçonnet ou fillettes âgés de 12 ans maximum. Or, il apparaît que le volubile prédicateur en totalisait 14 lors de sa présumée tentative, du moins si l’on n’est pas en conflit avec l’arithmétique.
Ensuite venons-en à la visite médicale réalisée par un caucasien selon le révérend. En réalité, cette étape relativement coûteuse et supportée par les parents lors de la sélection, intervient après que l’on a été déclaré admissible. Elle est faite par des medecins et infirmiers militaires. Contrairement aux affirmations de M. Camille MAKOSSO.
Inutile d’indiquer que toute visite médicale d’admission à l’EMPT est une sorte de bilan complet, réalisé dans une structure hospitalière militaire. Elle précède une étape de sport qui révélera les plus robustes. Par ailleurs, selon nos recherches, notre frère Camille MAKOSSO a 44 ans en 2023, donc 14 ans en 1993. A ce niveau, après nos recherches sur la page Facebook FACI ( Forces Armées de Côte d’Ivoire), nous découvrons des incohérences.
Les conditions sur l’âge maximum de candidature à l’EMPT
Sous réserve que le sieur Camille MAKOSSO apporte la preuve de la réglementation en vigueur en 1993, les conditions sur l’âge maximum de candidature à l’EMPT, et les conditions d’admission, de façon générale, sont les suivantes :
CONDITIONS DE CANDIDATURE
● Etre une fille ou un garçon de nationalité Ivoirienne ;
● Etre âgé de 12 ans au maximum au 31 décembre 2023 (c’est-à-dire être né en 2011);
● Etre en classe de CM2 au titre de l’année scolaire 2022-2023 ;
● Etre jugé physiquement et médicalement apte : une visite médicale sera effectuée pour le candidat admissible, avant les épreuves sportives, sous la responsabilité de la Direction de l’Hôpital Militaire d’Abidjan (HMA).
DOCUMENTS EXIGES
● Un (01) certificat de nationalité ivoirienne (original) ;
● Deux (02) extraits d’acte de naissance (originaux) ou de jugement supplétif de moins d’un an ou une attestation de naissance ;
● Un (01) certificat de scolarité comportant le résultat du premier trimestre de la classe de CM2 ;
● Quatre (04) photos d’identité couleur de même tirage seront prises au bureau concours à la date du rendez-vous ;
● Une (01) photocopie de la carte CMU.
Adjudant-Chef Major ( R) Désiré Dakoury GNABRO, Spécialiste Histoire Militaire Ivoirienne.