Après une opération de recensement des fonctionnaires en RDC, l’Etat a découvert que le quart du fichier de paie est constitué de faux agents (IGF).
La RDC perdrait plus de 700 millions de dollars chaque année dans des rémunérations
La République démocratique du Congo (RDC) perd chaque mois, 65 millions de dollars en rémunérant des emplois fictifs, doublons et faux agents dans le fichier de paie des agents et fonctionnaires, a révélé, jeudi, son inspection générale des finances après une année d’enquête.
Dans le pays, « le fichier de paie comprend 1 462 757 agents et fonctionnaires qui sont pris en charge dans le budget de l’Etat », a déclaré à l’agence Anadolu, Jules Alingete Key, chef de l’inspection générale des finances après la publication du rapport dont une copie a été transmise au président Félix Tshisekedi et à la justice.
Le quart de ce fichier comporte des irrégularités, a-t-il ajouté. « Nous avons découvert 145 604 agents payés disposant de numéros matricules incorrects, fantaisistes et fabriqués pour le besoin de la paie ; 53 328 agents disposent à eux seuls de plus d’un numéro de matricule dans le fichier avec le même nom ; 93 356 agents qui partagent un même numéro de matricule avec d’autres agents également payés », a-t-il détaillé.
Le fichier compte encore « 43 725 Agents payés sans que leurs noms ne figurent sur les listes déclaratives provenant de leurs services d’origine ; 961 agents chargés du traitement de la paie se retrouvent sur les listes de paie de plusieurs ministères. Plusieurs d’entre-eux sur plus de 15 listes de paie », a-t-il indiqué.
Ces révélations troublantes ne représentent que la partie immergée de l’iceberg, a-t-il ajouté. L’Inspection générale des finances poursuivra avec l’Inspection Générale de l’Administration Publique, le travail de nettoyage du fichier des effectifs des agents de l’Etat, selon le même responsable.
La RDC est l’un des pays encore pointé au monde pour le seuil de corruption. L’Inspection générale des finances est le bras séculier de la lutte contre la corruption et le détournement des fonds dans le pays. Elle relève de la présidence.