Le gouvernement malien a annoncé des mesures sévères à l’encontre des principaux chefs jihadistes et rebelles touaregs. Il s’agit notamment, du gel de leurs avoirs pour une période initiale de six mois renouvelables. Cette décision vise à lutter contre le terrorisme et à restaurer la stabilité dans le pays.
Mesures anti-terroristes au Mali : gel des avoirs des leaders insurgés
Dans un arrêté émis le 8 mars par le ministère de l’Économie, les biens et ressources économiques d’Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), et d’Amadou Koufa, chef de la Katiba Macina, ont été gelés. Ces deux individus sont au cœur des activités jihadistes dans la région et sont considérés comme des acteurs clés dans la déstabilisation du Mali.
En plus des leaders jihadistes, quatre chefs de la rébellion touareg ont également été touchés par ces sanctions. Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Fahad Ag Almahmoud et Achafagui Ag Bouhada sont accusés d’avoir contribué à la violence et à l’insurrection contre l’État malien, agissant en tant que membres ou alliés du GSIM.
Ces mesures interviennent dans un contexte de crise sécuritaire, politique et humanitaire persistante au Mali. Depuis 2012, le pays est en proie aux attaques des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi qu’aux violences des groupes armés et au banditisme. La situation s’est encore aggravée avec les deux coups d’État survenus en 2020 et 2021, qui ont conduit à une instabilité politique prolongée et à une dégradation de la situation humanitaire.
Bien que ces sanctions marquent une avancée dans la lutte contre le terrorisme au Mali, les défis demeurent nombreux pour le gouvernement du président Assimi Goita. En effet, la reconstruction de la nation et la restauration de la paix exigent un engagement ferme de la part des autorités maliennes, ainsi qu’un soutien accru de la part de la communauté internationale.