Au Cameroun, le ministère de l’Administration territoriale a interdit deux coalitions de l’opposition. Le ministre Paul Atanga Nji qualifie les deux mouvements de clandestins.
Interdiction de deux coalitions de l’opposition au Cameroun
Trop actives dans la préparation de l’après Paul Biya, deux coalitions de l’opposition camerounaise ont été interdites par le ministère de l’administration territoire. Dans un communiqué publié le 12 mars, le ministre Paul Atanga Nji a mis en garde l’Alliance pour le changement (APC) et l’Alliance politique pour la transition (APT), deux associations qui militent l’alternance politique en 2025.
Selon le ministre, ces mouvements clandestins mènent des activités illégales sur le territoire national. Le gouvernement rappelle que les deux organisations ne sont pas constituées en partis politiques, donc ne sont pas habiletées à organiser des activités sur le terrain.
Par ailleurs, le puissant ministre de l’administration territoriale reproche à un député, cadre desdites coalitions, d’avoir rencontré à la prison centrale de Yaoundé, un leader séparatiste condamné pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
L’opposition dénonce l’arrogance du MINAT
Plusieurs cadres des deux plateformes ont dénoncé l’arrogance et le zèle du ministre. Il s’agit d’une « menace à l’exercice des droits politiques au Cameroun », a regretté Jean-Michel Nintcheu, député de l’opposition. À moins d’un an de la présidentielle au Cameroun, l’opposition se mobilise pour l’alternance sommet de l’Etat, après 41 ans de pouvoir de Paul Biya.
Communiqué du MINAT