Au Burkina Faso, le président de la Transition, Ibrahim Traoré, a averti les agents du ministère des Finances qui pourraient saboter les actions de recouvrement des recettes en raison de la retenue de 25% sur les fonds communs destinés à la lutte contre le terrorisme.
Retenue de 25% sur des fonds communs au Burkina Faso : le président appelle à la dénonciation des agents saboteurs
Lors d’un discours à Tenkodogo, en marge de la commémoration conjointe du forum national et de la célébration de la Journée internationale de la femme au Burkina Faso, le président Ibrahim Traoré a encouragé les collègues des agents saboteurs à les dénoncer. En effet, des enquêteurs ont été dépêchés dans certains services des impôts et du Trésor pour évaluer la prévalence de ces pratiques, et le président a averti de mesures sévères en cas de confirmation, car cela relèverait de son avis d’un manque de patriotisme pendant que le pays a besoin tous ses fils contre l’ennemi.
À cet effet, il a noté que la plupart des agents n’ont pas protesté contre la retenue de 25%, mais certains cherchent à saboter le processus, créant des problèmes tels que des pannes de réseau lors du paiement des impôts. Le président a menacé de passer à une retenue de 100% si de telles pratiques persistaient, s’adressant directement aux agents incriminés. « (…) Si ça ne s’arrête pas, on va passer à 100% et puis on va voir s’ils vont travailler ou pas » a précisé le président.
En outre, le discours du président Traoré a suscité des réactions positives parmi les étudiants présents, applaudissant l’idée de couper intégralement les fonds communs en cas de non-coopération. Il a également montré la responsabilité des chefs de service dans la gestion de leurs équipes, prévenant que l’absence de punition pour les agents indélicats entraînerait des sanctions collectives, empruntant une approche similaire à celle de l’armée.
Enfin, le président a rappelé que tant les militaires que les fonctionnaires au Burkina Faso sont au service du peuple et ont l’obligation de servir. Il a exhorté ceux qui ne partagent pas cette volonté à démissionner et à chercher des opportunités dans le secteur privé, soulignant qu’il n’y aurait aucune tolérance envers ceux qui saboteront le processus.